CLASSEMENT MONDIAL DES PORTS
Selon le traditionnel Rapport sur les performances portuaires dans le monde assorti d'un classement mondial des ports à conteneurs que la Banque Mondiale et S&P Global Market Intelligence ont publié le 18 mai 2023 sur les performances portuaires de 2022, on remarque que le port de Douala-Bonabéri et le port en eau profonde de kribi ont amélioré considérablement leur ranking mondial de 2021. Récompensant les efforts de modernisation des deux Tops managements pour les rendre attractifs et compétitifs.
Intitulé « Indice Mondial des Performances des Ports à Conteneurs (CPPI) », ce rapport annuel sur les performances portuaires dans le monde est toujours assorti d'un classement mondial des Ports à conteneurs. Il porte sur une étude comparative de trois cent quarante-huit (348) ports à conteneurs dans le monde. Les critères d’appréciation sont leur efficacité et leur compétitivité, notamment le temps de chargement et de déchargement d’un navire en rade, ainsi que le délai de passage des conteneurs sur la plateforme portuaire. A cet effet, il ressort de ce classement effectué dans le cadre de ce rapport que deux ports du continent africain figurent dans le Top 10 des ports les plus performants au monde. Il s'agit du port de Tanger Med au Maroc, classé quatrième (4ème) mondial et premier (1er) en Afrique et le port de Port Saïd en Egypte qui pointe au dixième (10è) rang mondial et occupe le deuxième (2è) rang sur le continent. En Afrique au Sud du Sahara, le maillot jaune est détenu par le port de Djibouti qui occupe le vingt-sixième (26ème) rang mondial et le troisième (3è) en Afrique. Pour faire une meilleure appréciation de la performance des ports camerounais, il faut regarder le classement des ports de la sous-région Afrique Centrale. Ainsi, on peut observer que le port de Matadi en République Démocratique du Congo, occupe le dixième (10è) rang continental et premier rang (1er) dans la Communauté Economique des Etats des de l’Afrique Centrale (CEEAC) qui comprend onze pays membres et pas des moindres. Ceci du fait de sa cent quatre-vingt dix-septième (197è) rang mondial. Il est suivi en deuxième position (2e) position du port d'Owendo au Gabon et premier (1er) sur le podium de la CEMAC, ceci du fait de sa vingt-sixième place (26e) place sur le continent et son deux cent soixante quinzième (275è) rang mondial
Le port d’Owendo reste au 1er rang en zone CEMAC
Les deux ports majeurs du Cameroun reste dans le Top 50 africain. Le port de Douala-Bonabéri garde son troisième (3e) place en zone CEEAC et deuxième (2e) position dans la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) du fait de sa vingt neuvième (29è) rang en Afrique et deux cent quatre-vingt quinzième (295è) rang au classement mondial. Pendant ce temps le Port en eaux profondes de Kribi Cameroun se place à la cinquième (5e) place en zone CEEAC et quatrième (4e) en zone CEMAC au regard de trente-septième (37e) rang Afrique et son trois cent vingt quatrième - (324è) rang mondial, juste derrière le port de Pointe-Noire au Congo-Brazzaville qui talonne le port de Douala-Bonabéri à la quatrième (4è) marche du podium en zone CEEAC et troisième (3e) en zone CEMAC à la faveur de son trente-cinquième (35e) en Afrique et trois-cent quinzième (315è) rang mondial. S’il est vrai qu’il y a des réserves à apporter sur la prise en compte du port d’Owendo au Gabon, il reste que les efforts de rénovation et de modernisation des infrastructures et superstructures des combinats portuaires de Douala-Bonabéri et de Kribi respectivement par les Tops managements du PAD et du PAK pour booster leur attractivité et leur compétitivité n’ont pas été vains. Puisqu’au regard de leur ranking mondial de 2021 où ils occupaient respectivement le trois cent quarantième (340è) et le trois cent cinquante-cinquième (355è) rangs, ils l’ont été largement amélioré de 25 places et 31 places de gagner. Mais il reste que les autorités portuaires camerounaises, tous les acteurs des différentes plateformes formes portuaires conjuguent leurs actions avec le gouvernement atteindre les normes internationaux en terme de délai de passage des conteneurs dans lesdits ports.
Susciter l’amélioration des lacunes
Cet indice étant la principale lacune sur lequel les experts s’appuient pour évaluer les ports. Exemple pris sur le port de Berbera en Somalie qui occupe le 144e rang mondial, pourtant, il est reconnu par l’Indice Mondial des Performances des Ports à Conteneurs (CPPI) comme étant le plus performant d’Afrique subsaharienne. Or, c’est le port de Djibouti qui occupe la première (1ère) place de ce classement en Afrique subsaharienne à la faveur de son vingt-sixième (26ème) rang mondial. Parce que «De nombreux ports de la région pâtissent de la durée excessive des cycles de chargement/déchargement, faisant peser un risque constant de perturbation sur la chaîne logistique », indique le rapport. Un rapport qui reconnait que les ports d’Afrique en général et les ports de la sous-région Afrique Centrale disposent de tous les atouts pour renforcer leur compétitivité et améliorer de manière exponentielle leur classement dans les années à venir. « Il est indispensable d’accroître la performance des ports d’Afrique pour libérer la croissance et le développement du continent », déclare Martin Humphreys, économiste principal spécialisé dans les transports à la Banque mondiale. Et d’ajouter : « Ces ports sont autant de points d’accès vitaux pour le commerce et les échanges ; leur efficacité contribue à la sécurité alimentaire et constitue également un facteur déterminant pour le plein épanouissement économique de l’Afrique.» Il est à préciser que c’est la troisième édition du rapport sur l’Indice Mondial de Performance des Ports à conteneurs (CPPI). Il en ressort un constat d’une nette amélioration des conditions opérationnelles depuis les perturbations sans précédent causées par la pandémie de COVID-19. Rappelant que partout dans le monde, les ports ont fait des efforts pour continuer de récupérer leur retard infrastructurel et dans la simplification des procédures. Non sans ressortir qu’ils pourraient toutefois gagner en efficacité dans d’autres domaines qui leur permettraient d’accroître la productivité et améliorer la qualité des services en dématérialisant davantage les procédures et en modernisant les infrastructures. Evidemment sans oublier l’aspect environnement qui consiste à réduire les émissions polluantes.
Classement des ports à conteneurs en Afrique en 2022 :
1-Port de Tanger Med/Maroc (4è rang mondial)
2-Port Said/Egypte (10è)
3-Port de Djibouti/Djibouti (26è)
4-Port de Berbera/Somaliland (144è)
5-Port de Casablanca/Maroc (159è)
6-Port El Dekheila/Egypte (172è)
7-Port de Damiette/Egypte (173è)
8-Port de Conakry/Guinée (189è)
9-Port autonome de Dakar/Sénégal (196è)
10-Port de Matadi/RD Congo (197è)
11-Port de Tema/Ghana (205è)
12-Port de Radès/Tunisie (210è)
13- Port de Mogadiscio/Somalie (221è)
14-Port de Beira/Mozambique (223è)
15- Port de Freetown/Sierra Leone (226è)
16- Port de Toamasina/Madagascar (227è)
17- Port de Takoradi/Ghana (245è)
18-Port de Maputo/Mozambique (248è)
19- Port Victoria/Seychelles (249è)
20-Port d’Agadir/Maroc (252è)
21-Port de Béjaïa/Algérie (256è)
22-Port de Lagos/Nigeria (260è)
23-Port d’Alexandrie/Egypte (268è)
24-Port de Sokhna/Egypte (269è)
25- Port de Monrovia/Libéria (271è)
26- Port d'Owendo/Gabon (275è)
27- Port Elizabeth/Afrique du Sud (291è)
28- Port de Walvis Bay/Namibie (293è)
29- Port autonome de Douala/Cameroun (295è)
30- Port de San Pedro/Côte d'Ivoire (296è)
31- Port d’Onne/Nigeria (302è)
32-Port de Qasr Ahmed/Libye (303è)
33- Port de Tin Can Island/Nigeria (308è)
34- Port de Dar Essalaam/Tanzanie (312è)
35- Port de Pointe-Noire/République du Congo (315è)
36- Port de Lomé/Togo (318è)
37- Port en eaux profondes de Kribi/Cameroun (324è)
38- Port de Mombasa/Kenya (326è)
39- Port-Louis/Maurice (327è)
40- Port de Cotonou/Bénin (330è)
41-Port de Nouakchott/Mauritanie (331è)
42-Port d’Abidjan/Côte d’Ivoire (333è)
43- Port de Luanda/Angola (337è)
44-Port de Ngqura/Afrique du Sud (338è)
45-Port de Durban/Afrique du Sud (341è)
46-Port du Cap/Afrique du Sud (344è)
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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