« Près de 28 personnes ont été tuées et environ 2000 autres incarcérées sur le triangle national »
- Mathieu Nathanael NJOG

- 27 nov.
- 12 min de lecture
PHILIPPE NANGA
Coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir, Philippe Nanga parle de la crise post-électorale en cours au Cameroun depuis la dernière élection présidentielle. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression, il revient sur les causes prévisibles de ce conflit et ses conséquences sur la vie sociale et politique du Cameroun. Le soldat des droits de l’homme en profite pour dénoncer les exécutions sommaires, les arrestations et la torture qui constituent des cas de flagrants de violation des droits de l’homme en cours au Cameroun pendant cette crise-post électorale.

Le Cameroun est tombé dans une violente crise post-électorale depuis l'élection présidentielle du 12 octobre 2017. Comment appréciez-vous cela et comment ?
Pour moi, c'est une situation qui me semble être normale au regard de ce qui a émaillé le processus électoral. Vous savez, les crises post-électorales sont étudiées, pensées et on peut les prévenir. Ces crises-là résultent souvent à la fois des dispositifs législatifs qui laissent entrevoir des conflits et aussi du fait de l'encadrement opérationnel du processus électoral.
Concernant l'élection du 12 octobre 2025, il me semble qu'il y a eu beaucoup de conflits, beaucoup de situations contestables avant, pendant et après le scrutin. C’est ce qui explique que la situation de crise post-électorale vécue aujourd'hui soit une situation normale. Parce que le scrutin a été entaché d'actes considérés comme conflictogènes, d'actes violents les principes de démocratie, de transparence et d'équité.
Si le scrutin en lui-même s'est déroulé dans une atmosphère de calme relatif, il faut dire qu'après le scrutin, on est rentré dans un cycle d'actes de fraude suivis par beaucoup de Camerounais. Les réseaux sociaux aujourd'hui ont permis aux Camerounais de suivre en direct un certain nombre de problèmes. L'épineux problème du procès-verbal, qui a toujours fait couler d'encre, est au cœur de la situation de crise actuelle cette année.
Beaucoup de Camerounais estiment que les résultats sortis des urnes ne correspondent pas aux résultats affichés officiellement. Et beaucoup de témoignages de personnes ayant été dans les commissions officielles de recensement de votes, notamment la commission départementale ou la commission nationale, témoignent d'un certain nombre d'irrégularités. Ces témoignages aujourd'hui portés par les citoyens ont créé cette situation de crise généralisée qui relève de la contestation des résultats différents, des résultats sortis des urnes qui sont affichés par le Conseil constitutionnel.
Je pense que c'est ça qui explique cette situation de crise aujourd'hui généralisée. Car, c'est pratiquement toutes les régions qui expriment un désarroi, qui expriment leur mécontentement, qui expriment leur rejet. J’ai envie de dire, qu’il y a eu comme un décalage entre les résultats rendus officiels et les résultats tels que vécus par la majorité des citoyens le 12 octobre dans les bureaux de vote.
À vous écouter, on dirait que cette crise était prévisible?
La crise était prévisible. Comme je l'ai dit, les crises post-électorales sont souvent le fait de plusieurs facteurs. Un des premiers facteurs étant le facteur législatif, c'est-à-dire l'encadrement législatif qui laisse entrevoir des conflits. Notre encadrement législatif et institutionnel laisse malheureusement entrevoir des conflits. Beaucoup d'aspects de notre loi nous conduisent vers le conflit.
C'est pour ça que l’Ong Un Monde Avenir a toujours alerté le chef de l'État sur l’urgence de modifier notre encadrement juridique. Il est évident que nous allons toujours déboucher sur des situations, des crises post-électorales avec ce que nous avons.
En parlant d'encadrement juridique, faites-vous allusion à la loi électorale ?
Oui, la loi électorale camerounaise est essentiellement conflictogène et dans plusieurs d'aspects. Le premier aspect que je peux évoquer, c'est la maîtrise du fichier électoral qui est l'élément capital en matière de participation électorale.
Quand les concurrents politiques n'ont pas accès à la masse électorale, c'est un problème. Or, chez nous, le fait que les concurrents politiques n'aient pas la maîtrise du fichier électoral paraît normal. Or, c’est déjà un argument de conflit. Et les partis politiques de l'opposition l’ont toujours utilisé après les élections. Le fait qu’un certain nombre d'informations ne soient pas mises à disposition à temps est un réel problème. Pourtant, c’est prévu par la loi. La mise à disposition des bureaux de vote se fait à peine une semaine avant le jour du scrutin. Et cela ne laisse pas la possibilité aux partis politiques d'essayer de se déployer sur l'ensemble du territoire national, parce que ne connaissant pas où est-ce que les bureaux de vote vont être logés. L’affichage des listes devant les bureaux de vote est un autre problème. Vous savez que les centres de vote ont été découverts quelques jours seulement avant le scrutin. Et donc ne permettaient pas aux citoyens de savoir exactement où est ce qu’il doit voter. Ce sont des aspects qui peuvent être des ouvertures à la fraude.
L'organisation même de notre loi ne prévoit pas la saisine de l'organe juridictionnel sur la base d'un résultat provisoire. C'est un problème, nous l'avons toujours décrit aussi. Quand on demande aux gens de constituer des requêtes, alors qu'ils n'ont même pas le résultat pour dire qu'en réalité la requête, n'est-ce pas, vient à l'issue d'un résultat provisoire contestable.
Or, ils n'ont même pas de résultat provisoire. Sur la base de quoi, ils constituent leurs requêtes. C'est déjà un problème. Donc, il y a beaucoup d'aspects comme ça qui ouvrent la voie au conflit. Il y a par la suite, le pire problème du procès-verbal, qui prévoit qu'en cas de contestation, seul le procès-verbal d'Elecam est pris en compte.
Je vous rappelle que cette disposition a déjà fait l’objet d'interpellation de la part du Conseil des Nations Unies pour les Droits de l'Homme, qui a recommandé au Cameroun, depuis six ans, de modifier cette disposition du code électoral. Malheureusement, le Cameroun n'a toujours pas consenti à modifier cette disposition. Non seulement il y a cette prépondérance, des procès-verbaux d’Elecam sur les autres. Mais, il y a aussi que la loi et l'autorité camerounaise ne prévoient pas la confrontation du procès-verbal. Il n'y a non plus de moment prévu, pour confronter des procès-verbaux
En observant ces problèmes quand on a bien lu la loi, quand on a bien vu la gestion opérationnelle du procès électoral, on peut deviner qu'il y aura des conflits. Et il y aura toujours des conflits tant que ces dispositions existeront dans la loi.
Il y a par la suite, le comportement des personnes qui viennent aggraver les imperfections de la loi. Donc, quand on connaît notre environnement législatif, institutionnel, l'environnement opérationnel, quand on connaît les personnes, n'est-ce pas, les acteurs physiques qui ont la charge de conduire le procès électoral, on peut s'attendre, d'une manière ou d'une autre, à un conflit ou bien à des actes de contestation après le procès. C'est pour ça que je peux dire que c'était à la limite prévisible.
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Pendant le déroulement des manifestations, il y a eu des actes de violence, notamment des assassinats, des arrestations et des tortures. Est-ce qu’on peut avoir aujourd'hui, de manière chiffrée, le bilan du conflit post électoral ?
Je m'incline devant les dépouilles ou alors devant les victimes des familles qui sont aujourd'hui affligées parce qu'elles ont perdu un des leurs. Je m'incline devant ces familles, devant ces corps inconnus.
Maintenant, en termes de bilan, nous avons essayé de sillonner à la fois les commissariats, les prisons, les gendarmeries, les hôpitaux pour avoir une idée chiffrée des personnes qui ont été touchées. Malheureusement, on a été buté au refus de plusieurs responsables, dans les hôpitaux, les prisons, et dans des commissariats. Ces responsables ont estimé qu'il faut obtenir l'autorisation de la hiérarchie. Cette hiérarchie est à Yaoundé et en ce moment précis, quand vous leur écrivez, vous n'avez pas le moyen de recevoir une réponse.
Donc, on n'a pas de chiffre officiel en notre position, mais nous avons des chiffres recoupés à travers des personnes qu'on a rencontrées. Ces chiffres nous amènent à dire que dans la ville de Douala, nous avons un peu plus de 700 personnes incarcérées, soit à la prison Centrale de New-bell ou à la nouvelle prison de Goma et dans les unités de gendarmerie et de police. Au niveau national, certaines sources parlent de plus de 2000 personnes incarcérées.
Maintenant, en termes de bilan des morts, à notre niveau, il nous est parvenu des informations faisant état d'environ 28 personnes qui auraient été tuées dans le cadre de cette crise postélectorale sur le triangle national. Il faut dire que nous nous sommes rapprochés de beaucoup de familles. Actuellement, accompagnons trois familles qui ont perdu des personnes dans des circonstances troubles. Nous ne pouvons pas affirmer que ces personnes-là étaient dans le feu de l'action, dans la marche pacifique. Ces personnes-là n'étaient dans aucune manifestation dans le cadre de ces contestations électorales.
Mais elles ont reçu des balles meurtrières qui font aujourd'hui de certaines familles des victimes ou alors qui ont créé des pertes en vie humaine dans beaucoup de familles. Dans les hôpitaux, c'est l'opacité totale. Personne n'accepte qu'on y pénètre pour avoir des informations sur les personnes qui auraient reçu des balles ou des blessures au cours de ces confrontations avec les forces de défense et de sécurité.
En termes de bilan, voilà les chiffres que nous avons à notre niveau. Nous sommes toujours en train de recouper en nous rapprochant des familles. Il faut dire que beaucoup de familles nous approchent pour nous signaler qu'elles ne retrouvent pas leurs membres. Ces familles craignent que ces derniers soient parmi ceux qui ont été tués, blessés ou alors détenus dans une unité de police ou encore en prison. Il faut le dire, beaucoup parmi ceux qui sont incarcérés n'ont pas toujours été interpellées pendant les marches.
Certains ont été interpellés à la maison, dans leur quartier, loin des marches. Ces informations que nous avons reçues nous font craindre d'un certain nombre d'actes de violations des droits de l’homme. Des faits pour lesquels le gouvernement du Cameroun devrait certainement se prononcer devant les instances internationales auxquelles il fait partie.
Est-ce que vous avez une idée des conditions dans lesquelles se trouvent les manifestants arrêtés et incarcérés dans nos prisons ou dans nos cellules ?
Dans les unités de police et de gendarmerie, nous le savons déjà, beaucoup de personnes arrêtées sont dans les cellules qui sont dans un état de délabrement avancé, dans une vétusté indescriptible. Ils sont déshabillés dans ces cellules-là et passent des jours et des nuits debout.
Voilà ce qui nous est rapporté par les personnes qu'on a visitées. Dans les prisons, il nous a été rapporté que, faute d'espaces couverts ou d'espaces pour encadrer et accueillir tout ce monde-là, beaucoup ont été mis dans la cour où ils passent la nuit et le jour dans la cour de la prison, notamment la prison de New-bell.
A la prison de Goma, selon les informations que nous avons recueillies des personnes qui sortent de cette prison, les gens sont aussi dans une grande pièce par plusieurs centaines. Et donc, pour la plupart, couchés à même le sol ou encore debout. Nous avons demandé à accéder pour pouvoir voir par nous-mêmes. Cela n'a pas été possible dans certains cas. On est souvent arrivé proche de l'endroit. Dans d'autres cas, sans pouvoir aller directement vers les personnes incarcérées.
Je peux donc l'affirmer, les conditions de détention sont exécrables et violent les instruments internationaux en la matière. Il y a quand même une directive qu'on a posée sur Mandela qui prescrit et prévoit dans quelles conditions les détenus doivent être. Et là, on voit bien qu'au Cameroun, non seulement on vit dans la surpopulation carcérale, mais en plus, il y a un minimum de moyens qui sont totalement inexistants pour prendre en charge ces détenus qui vivent, je le dis encore, dans des conditions exécrables.

Dans un communiqué rendu public par le gouverneur de la région du littoral, indiquait que les manifestants arrêtés à Douala allaient se prendre en charge eux-mêmes dans leurs lieux de détention. Comment comprendre cette déclaration ?
Je pense que c'est une sortie de piste de la part des autorités comme on dit en athlétisme. Normalement, ça ne se fait pas comme ça.
Le gouvernement dispose des moyens pour prendre en charge les personnes détenues. On ne peut pas estimer que vous êtes interpellés, détenus, et c'est à vous de vous débrouiller pour vous prendre en charge. Ce n'est pas possible.
C'est pour cela qu'il existe des instruments internationaux qui obligent les États à disposer de moyens physiques, logistiques, pour garantir les droits des personnes détenues. Car, le seul droit dont la personne détenue est privée, c'est la liberté d'aller et de venir.
Après, il peut être condamné. À ce moment-là, il peut perdre ses droits politiques ou économiques, selon le cas. Mais en dehors de ces droits politiques, les prisonniers ou les personnes détenues ou prévenues doivent jouir de tous les autres droits.
Notamment le droit d'accès à une alimentation propre, de bonne qualité, de bonne quantité, l'accès à l'eau, l'accès à l'habillement, l'accès à la santé, bref, l'accès à tous les besoins vitaux que tous les hommes bénéficient en tant qu'humain. Donc, je ne me souviens pas avoir lu dans un instrument international que les pays pouvaient décider que les personnes détenues prennent en charge leurs droits minimaux. C'est pour ça que j'estime qu'il y a une sortie de piste qui est en décalage total avec les instruments internationaux et même les lois de la République.
Et donc, dire que les personnes interpellées doivent se prendre en charge relève tout simplement d'une violation des droits de l'homme et des droits des personnes détenues contenues dans les instruments internationaux relatifs aux Droits humains ratifiés par l'État du Cameroun. Notamment le Pacte international des droits civils et politiques. Et comme je l'ai dit aussi à La loi Mandela, qui peut dire comment est-ce que le prisonnier doit être traité.

Pendant la manifestation, on a observé l'usage des balles réelles contre des citoyens à mains nues pour certains et ayant des pierres pour d’autres. Comment appréciez-vous cette situation en tant que militant des droits de l’homme ?
C'est vrai que nous avons été interpellés par beaucoup de familles qui ont perdu certains de leurs membres. Nous avons aussi été ahuris et, je vais dire, dépités, assommés d'ailleurs aussi, de voir qu'il y a des gendarmes, des militaires qui utilisaient des balles réelles pour toucher des Camerounais et qui en ont fait des victimes.
J'ai une personne proche de moi, donc le petit frère étant sur le balcon a reçu une balle au bras. Cette balle au bras aurait pu être au cœur. Et elle serait décédée tout simplement.
Heureusement, transperce elle est aujourd'hui à l'hôpital. Beaucoup de personnes ont eu, cette même malencontreuse occasion de se retrouver face à ces armes à balles réelles. Pour moi, c'est scandaleux de voir ça. Parce que le gouvernement et les gouvernants savent très bien qu'en matière d'encadrement ou de suivi, des manifestations pacifiques, il y a du matériel, qu’ils peuvent utiliser pour repousser des manifestants ou les encadrer, sans mettre leur vie en danger.
Alors l'utilisation des balles réelles, face à des manifestants à mains nues, je pense que ça doit interpeller plus d'un Camerounais et en premier lieu le Président de la République qui devrait, s'interroger sur ses collaborateurs qui auraient donné une telle instruction grave de conséquences. Car, cette instruction a déjà produit plus d'une dizaine de personnes tuées.
Nous avons entendu que l'utilisation des balles réelles c'était face à des manifestants qui s'en prenaient aux biens publics et privés. Je rappelle que si on peut remplacer ou réparer un bien privé au public, on ne pourra à aucun moment et alors jamais remplacer une vie humaine tuée.
Dans tous les pays du monde entier il n'existe pas une loi juridique qui autorise un État à utiliser des balles réelles face à des manifestants à mains nues. C'est simplement scandaleux, inacceptable ce que nous avons vécu pendant cette période-là. Il se trouve simplement que c'est un choix délibéré puisque ailleurs, on a vu les militaires en symbiose avec les populations qui dialoguaient, qui discutaient, qui échangeaient et qui se séparaient sans avoir à s'affronter. L'utilisation des balles réelles est d'une gravité extrême et qui devrait normalement amener les utilisateurs, les auteurs à répondre de leurs actes quel que soit le temps.
À qui reviendra-t-il la charge de réparer tous ces dommages causés ?
Vous savez, c’est l’Etat qui va réparer tout cela. Un État utilise les moyens publics. Les moyens publics sont les moyens de tout le monde.
En cas de catastrophe, qui prend en charge les dégâts liés à une catastrophe naturelle ? C'est l'État. En cas de crise sociale, qui prend en charge les conséquences ? C'est l'État. Normalement, c'est à l'État de prendre en charge tous les dégâts qui ont été commis par des personnes infiltrées ou non, comme c'est dit, n'est-ce pas, dans le cadre d'une manifestation ou bien dans le cadre d'une crise.
Donc, c'est de la responsabilité de l'État parce qu'il faut le rappeler, l'État utilise les moyens publics, c'est-à-dire les moyens de tout le monde, nos moyens. Donc, à cette question-là, on ne peut pas se poser. Il y a, c'est vrai, la responsabilité individuelle. S’il se trouve qu'on a la preuve qu’une personne aurait délibérément décidé de s'en prendre à un bien privé ou public, elle peut être poursuivie.
Ça aussi, il y a cette possibilité-là. Mais en période de crise sociale, généralement, les États, n'actionnent pas cette possibilité-là. Ils choisissent de régler pacifiquement le problème en prenant en charge les dégâts, que ce soit les dégâts des personnes privées que les dégâts de l'État.
Ça se passe ainsi dans la plupart des pays. Maintenant, quand il y a des actes plus graves, peut-être un individu qui a blessé, qui a tué, il peut être poursuivi. Il reviendra donc au juge, de déterminer le niveau de responsabilité de ces personnes-là. Les juges apprécient toujours les circonstances, qui ont amené un individu à prendre un acte.
Si je me base sur l'expérience, c'est souvent les États qui prennent en charge tous les dégâts, qui relèvent d'une crise sociale.
La question est de savoir comment l’Etat va gérer ces familles qui ont perdu un des leurs, comment va- t-il contacter toutes ces personnes-là ?
Malheureusement, on est dans un environnement d'opacité totale qui ne donne pas d'informations. La première chose que nous aurions souhaité, c'est que le gouvernement communique sur les dégâts, que ce soit sur le plan physique ou sur le plan matériel, que le gouvernement communique sur qui est mort ? Combien de personnes sont mortes ? Combien de personnes ont été blessées ? Combien de biens ont été touchés, privés et publics ? Donc le gouvernement doit normalement communiquer. Quand c'est fait, le gouvernement doit désigner des magistrats pour ouvrir des enquêtes et déterminer qui a fait quoi? Qui a perdu quoi. C’est à l'Etat de trouver les moyens nécessaires pour accompagner ces familles.
L'Etat devrait non seulement aider la famille, accompagner le défunt jusqu'à sa dernière demeure mais aussi, prendre des dispositions pour accompagner la femme et les enfants laissés par ce défunt. C'est comme ça que ça se passe ailleurs, si je m'en tiens aux expériences que nous avons avec d'autres pays. Donc, l'État a toujours les moyens, parce que les moyens de l'État sont les moyens des citoyens.
Entretien mené par Hervé Villard Njiélé
Source La Nouvelle Expression du mardi 11 Novembre 2025
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