Signature d’une convention avec KHPC pour un gigantesque projet d’investissement de plus de 16,5 milliards de FCFA
- Mathieu Nathanael NJOG
- 2 août
- 4 min de lecture
CONSEIL REGIONAL DU LITTORAL
La clôture des travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil Régional du Littoral, le 31 juillet 2025 a été couplée avec la cérémonie de signature d’une Convention Cadre entre le Conseil Régional et la société Kikot-Mbebe Hydro Power Company S.A sur la mise en œuvre des plans d’appui au développement économique local et de conservation de la biodiversité. Par ricochet, l’organe délibérante a voté une délibération autorisant le Conseil Régional a une prise de participation dans le capital de la société EWA Cameroun qui va réaliser le projet.

La clôture de la deuxième session ordinaire du Conseil Régional du Littoral le 31 juillet 2025 a servi de cadre à Ia signature d'une importante convention avec l’entreprise Kikot-Mbebe Hydro-Power Company (KHPC), Société de droit camerounais chargée de la construction du barrage hydroélectrique de Kikot sur le fleuve Sanaga. Ce moment historique de cette plus haute institution des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) du Littoral a consisté à la traditionnelle signature des documents et l’échange de parefeuilles par le Président du Conseil Régional, Polycarpe Banlog et le Directeur Général de KHPC, Christophe Avognon qui est arrivé spécialement au Cameroun pour la circonstance. Ceci en présence du Gouverneur de la Région, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Elle fait suite à celle déjà signée entre le Conseil Régional du Centre avec la même entreprise. Puisque ces deux régions sont traversées d’une rive à l’autre dudit fleuve Sanaga et par conséquence doivent être bénéficiaires des retombées de la construction de cet important ouvrage structurant. Le Président du Conseil Régional du Littoral a évoqué le caractère exceptionnel de cette signature parce que cette Convention Cadre symbolise l’engagement conjoint des différentes parties en faveur du développement des territoires qui abriteront d’importants ouvrages de production d’une électricité décarbonée, nécessaire pour l’autonomie énergétique du Cameroun. Notamment avec la construction de « certaines infrastructures et services de base destinés à améliorer le bien-être des populations installées autour de la zone d’emprise de la centrale hydroélectrique de Kikot-Mbebe », a affirmé Christophe Avognon, le Directeur Général de KHPC. Et va émettre le souhait que : « Cette collaboration exemplaire entre le Conseil régional du Littoral et KHPC soit aussi productive que durable, en favorisant la synergie et en inspirant d’autres initiatives futures ».
De ce fait, cette Convention Cadre consiste à mener des actions communes dans les villages riveraines de Kikot dans les domaines tels que : - La santé, par le renforcement du plateau des hôpitaux de district ; - L’éducation, à travers l’amélioration des infrastructures des établissements d’enseignement secondaire ; - L’emploi et la formation des communautés locales ; - L’aspect genre et la protection des personnes vulnérables ; - Le développement agraire, artisanal, touristique, culturel et sportif ; - L’amélioration des infrastructures routières relevant de la compétence de la Région, etc. En somme, il s’agit de construire une nouvelle ville de plus de 5 000 logements dans une architecture paysanne. C’est dire que : « L'importance de cette convention n'est plus à démontrer. Elle se mesure en effet à l'aune de l'ouvrage envisagé et de ses retombées sur l'économie nationale, voire régionale et locale », a déclaré Polycarpe Banlog, Président du Conseil Régional du Littoral. Et de poursuivre : « Avec le même engouement et le même engagement, nous travaillerons avec notre partenaire, KHPC, pour Ia mise en place des autres annexes à Ia convention cadre, assortis de projets tout aussi utiles pour le développement de notre Région qui, in fine, constitue au sens le plus large, la zone d'influence du projet ». Les investissements ainsi annoncés seront réalisés par Ewa Cameroon filiale du Groupe français Ewa-Farm (Energy-Water-Agro-Forestry) et entreprise de droit camerounais œuvrant dans l'accompagnement de la promotion du développement local. Seulement, à son actif, elle n’a aucun état de service à faire valoir en la matière. Toutefois, bénéficiant de la confiance de son président, le Conseil régional a adopté une délibération portant prise de participation au capital de cette société. Ce d’autant plus que c’est cette mutualisation des efforts, des compétences et des ressources qui constituera la clé du succès collectif.

Il est vraisemblable au regard de l’enthousiasme du Président du Conseil Régional du Littoral, Polycarpe Banlog que toute la centaine des projets réalisés pendant ces cinq ans de la première mandature des tous les premiers Conseillers régionaux du Littoral, ne vaut rien par rapport à ce gigantesque projet qui sera non seulement sa vitrine mais aussi l’argument phare de la campagne du Président du Conseil puisqu’il sera réalisé dans son Arrondissement d’origine : Ndom dans le département de la Sanaga-Maritime. Même s’il ne sera pas réalisé et peut-être même lancé avant la fin de cette mandature qui arrive à son terme en novembre prochain. « L'attente a certes été longue. Mais elle a été fructueuse. Elle en valait naturellement la peine, parce qu'elle s'explique et se justifie amplement, au regard des premiers résultats probants. Indubitablement, nous œuvrons à la mise en place de balises indispensables et de jalons utiles pour la promotion du développement socio-économique de la Région dont nous avons la charge, de par le suffrage universel », a souligné Polycarpe Banlog. Le projet vise à la construction des Eco-villages agro-industriels qui seront une réponse aux objectifs les plus humanisante des 17 objectifs de développement durable. A savoir : - L’accès à l’énergie, à l’eau potable, à l’éducation, aux soins de santé, et au travail décent. Selon le Directeur Général du Holding : Ewa-Farm, Louis Bissom, ce projet audacieux sera réalisé dans une communauté rurale avec l’avantage qu’il aura une autonomie énergétique, hydrique et alimentaire pour ses populations. Ainsi il sera créé dans chaque village bénéficiaire des sociétés de projet pour leur financement et leur gestion. Ainsi tout ce qui sera produit sur le plan industriel et agronomique dans chacun des villages sera commercialisé localement et en exportation. Le financement estimé à plus de 300 millions d’euros (environ 16,5 milliards de FCFA) bénéficieront des financements internationaux des sociétés dédiées, des financements des privés et gouvernementaux par une création d’un swatt afin d’investir une partie de la dette de l’Etat.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
Laisser un commentaire et Abonnez-vous .
Commentaires