VENTE DE BOLLORE AFRICA LOGISTICS
Le Groupe Bolloré en perte de crédibilité en Afrique, a vendu toutes ses activités logistiques placées sous la dénomination de Bolloré Africa Logistics. Le nouveau repreneur est le consortium italo-suisse, Mediterranean Shipping Compagny. Malheureusement, Bolloré Transports and Logistics du Cameroun ne veut pas payer les droits de ses employés conformément aux dispositions de la loi portant Codé du travail au Cameroun.
En effet, le 1er mars 2022, avant l’officialisation de la vente, le Collectif des Délégués du personnel de Bolloré Transports ans Logistics (BLT) et SOCOPAO Cameroun vont adresser un courrier au Directeur Régional du Golfe de Guinée / Bolloré Transport Africa Cameroun. Dans lequel ils exigent le respecter de la loi portant Code du travail en son article 42 alinéa 1 (a et b). Tout en rappelant que : «Ses dispositions [sont] plus que pertinentes, relative dans l’incidence de la cession des actions sur la situation des travailleurs». Et d’ajouter : « Dispositions d’ailleurs clarifiées par la jurisprudence constante de l’administration du travail en la matière ». La dernière en date, sont les employés de la société ADER qui en ont jouies à l’issue des deux ventes successives de cette entreprise d’abord en 2013 à Louis Dreyfus Commodities puis en 2018 à SOLEVO. Curieusement, depuis lors, les exigences des employés sont restées sans réponse. Lors d’une rencontre sollicitée avec le Directeur régional, la 4 avril, le Collectif des Délégués s’est fait dire que cet article ne s’applique pas au Groupe Bolloré. Le DG de BAL, Cyrille Bolloré a, dans un discours, répondu incidemment que « c’est Bolloré SE qui vend ses actions qu’elle détient chez BAL ». Et de poursuivre que : « Bolloré SE étant immatriculé en France, il est logique que ce soit les représentants du personnel en France qui aient et consultés et non les représentant des délégués du personnel en local ».
Or, à plusieurs occasions, le Groupe Bolloré a clamé urbi orbi que BTL Cameroun et SOCOPAO Cameroun était des sociétés de droits camerounais, employant 3300 employés répartis dans les sociétés CAMRAIL, SEPBC, KCT, BLT et SOCOPAO. Parmi lesquels 800 employés appartenant BTL et SOCOPAO signataires de la demande. Dans les deux entreprises, Bolloré est actionnaire majoritaire respectivement à hauteur de 83% et à 87%. Et il a été indiqué dans le communiqué officiel du 1er mars que ce sont les actifs Africains de Bolloré Africa Logistics qui ont été vendus à 100% au consortium italo-suisse MSC. Avant de conclure que : «Il n’est pas prévu de fusion avec MSC. Il n’y aura pas de changement dans nos organisations au Cameroun ». Quelle entourloupe ? Le gouvernement laissera-t-il le Groupe Bolloré prospéré dans cette arnaque ? Le Collectif des Délégués du personnel de BTL et SOCOPAO comptent saisir officiellement la Délégation régionale du Travail et de la Sécurité sociale du Littoral pour arbitrage et éventuellement passer à l’étape supérieure. Car, les Employés de BTL Cameroun et Socopao Cameroun demandent le paiement de leurs droits avant la modification de leur contrat de travail et le paiement d’une prime de participation à la vente. « Car il est de notoriété publique que ce sont l’expérience, le professionnalisme et le savoir-faire des employés qui ont été cédés à MSC », soutiennent-ils.
Depuis le 31 mars 2022, le capitaine d’industrie de nationalité française, Vincent Bolloré, patron du Groupe éponyme a officialisé la vente de Bolloré Africa Logistics (BAL) qui était un pendant du groupe qui gérait ses activités logistiques en Afrique. Ses actifs pesaient 250 filiales, pour 21 000 collaborateurs, 250 filiales, 03 lignes ferroviaires et une présence dans 42 ports, dont les concessions de 16 terminaux à conteneurs et 07 terminaux dédiés au trafic roulier pour les véhicules. BAL est présent dans 47 pays africains. Le repreneur est le géant italo-suisse dirigé par Gianluigi Aponte, homme d’affaires aussi discret que puissant, propriétaire du Groupe italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC). Il pesait en Afrique 630 camions, 850 remorques, 30 entrepôts et 8000 collaborateurs. Le coût total de la transaction est de 5,7 milliards d’euros (3727,8 milliards de francs CFA). En reprenant les actifs de BAL, MSC se hisse désormais à la première place mondiale. Et rend son slogan plus explicité encore : « La terre couvre un tiers de la surface terrestre, nous couvrons le reste. ». Pendant ce temps, le Groupe Bolloré veut quitter l’Afrique en confirmant sa triste notoriété avec une dernière grosse arnaque, celle de ne pas payer les droits de ses employés. Notamment ceux du Cameroun.
Mathieu Nathanaël NJOG
Comentarios