PAROLE D’HOMME
Les rangs du mouvement «Sauvons le GICAM» s’agrandissent. Après Le capitaine d’industrie, Baba Ahmadou Danpullo, c’est autour de l’homme d’affaire, Moïse D. Diabe, ancien élève de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris de l’Université Paris-IX Dauphine et des Hautes Etudes Commerciales de Montréal, Patron du Groupe DELTA d’exprimer ouvertement son indignation par une déclamation urbi orbi appelant les membres du GICAM à barrer la voix au plan machiavélique du duo Célestin Tawamba – Protais Ayangma qui veut faire main basse sur le patrimoine de l’unique, de la plus puissante et de la plus ancienne centrale patronale du Cameroun en conduisant les incrédules vers sa dissolution. A 48 heures de l’improbable tenue de l’Assemblée générale constitutive d’une nouvelle centrale patronale, il a publié une tribune pour crier son ras-le-bol en disant trois fois : NON ! NON ! NON ! A ce qu’il appelle la triple hérésie et la triple forfaiture de Célestin Tawamba, président sortant du GICAM qui veut passer aux forceps pour se maintenir.
Le 14 Décembre prochain, Mr Célestin TAWAMBA, 12è Président de l’histoire passionnante et constructive du GICAM depuis Mr Joannès Desportes, 1er Président (entre 1957 – 1968), entouré de quelques partisans, organisera une triple hérésie :
Une hérésie statutaire
Une hérésie historico-personnelle
Une hérésie organisationnelle
Devant cette triple hérésie, cette triple forfaiture, j’avais le choix entre le « J’ACCUSE » révolté de Zola et un souffle d’indignation qu’exprime un triple NON. Oui trois fois je dis : NON ! NON ! et NON !
Voici pourquoi.
Introduisons d’abord.
Depuis quelques temps, Mr Célestin Tawamba, Président, en fin de mandat, du GICAM, essaie de vendre une idée aussi saugrenue que malvenue : celle d’élargir le patronat camerounais afin d’obtenir une masse tellement critique et puissante que le Gouvernement camerounais ne saurait passer outre lors des processus, discussions et décisions de Politiques économiques, fiscales et sociales.
Le Président Tawamba s’est forgé une nouvelle théorie irréversible et exclusive, celle d’après laquelle le nombre créé la force ! D’après lui, le rassemblement de toutes les entreprises camerounaises en un seul leviathan organisationnel créerait un tel potentiel de menace similaire à la « bombe nucléaire » que le Gouvernement ne devrait, à l’avenir, que se tenir bien tranquille, devant l’effrayante réalité de cette nouvelle riposte – dévastatrice - désormais en face !
Mais au lieu d’organiser progressivement l’émergence de ce leviathan autour du GICAM – qui déjà est une organisation syndicale patronale quasi monopolistique - tant son poids dans le PIB marchand, dans la contribution fiscale aux budgets publics, dans l’économie marchande formelle, semble écrasante, le Président TAWAMBA a choisi une formule inévue, inédite et inavouée qui nous conduit à poser des constats clairs, à lui dire NON, et pour finir à lui réclamer une dernière réaction – l’humilité - qui fait la force des hommes « en train de faire l’histoire ».
Première hérésie : Organisationnelle
Les experts gouvernementaux sont loin d’être des gens facilement dupables. Ils savent parfaitement ce qui se trame :
D’une part, théoriquement, ils savent que fusionner 1000 et 1 donnent 1001 qui n’est d’aucune différence avec le 1000 de départ. En d’autres termes, à Yaoundé les experts du Gouvernement savent parfaitement que la fusion nucléaire espérée par Mr TAWAMBA ne produira pas l’énergie tant attendue selon la fameuse formule E = mc2, les deux noyaux de départ (GICAM et ECAM) étant d’une telle disproportionnalité absolue que la fusion ne saurait avoir lieu, le poids économique et financier de la fusion GICAM-ECAM étant pratiquement égal au poids du GICAM. En d’autres termes, la fusion GICAM-ECAM donne le GICAM. Je ne reviendrai plus sur tous les chiffres disponibles qui ont déjà été largement publiés et qui démontrent clairement qu’entre le GICAM et ECAM c’est 1000 contre 1, en termes de puissance ! Et ce, en dépit d’un audit comptable qu’on a voulu tirer par les cheveux.
Le Président TAWAMBA nous fait croire – par mimétisme comparatif - qu’il est possible d’obtenir une synergie entre la Société Générale Cameroun (SGC) et une microfinance du quartier New-Bell et, mieux, que cette synergie ne pourra être obtenue que par une fusion au terme de laquelle la SGC disparaîtrait : Foutaise ! Pure foutaise ! Encore foutaise !
D’autre part, aucun Gouvernement ne discute quantité. Il discute rapport de forces. Le pouvoir ne comprend que les rapports de puissance. Il discute poids économique, financier, fiscal et social (salarial). Or la nouvelle organisation-fuite-en-avant qui se prépare ne présente rien de nouveau en termes de puissance ou de poids par rapport à la situation ex-ante, donc le GICAM.
Bien au contraire. On peut en effet et enfin déjà anticiper que le processus de fusion adoptée par Mr TAWAMBA suivant une méthodologie belliqueuse et fuite en avant, rarement consensuelle, ne produira pas une fusion forte, une FORCE FORTE (principe de la fusion nucléaire), mais très certainement une FORCE FAIBLE. Car la dissidence se prépare et l’éclatement est pratiquement en vue, à la rue Vallée des Ministres, siège du GICAM. Ceci passera certainement par une longue bataille judiciaire qui risque de paralyser longtemps le GICAM et de l’affaiblir considérablement. Cela, le Gouvernement le sait parfaitement, et se frotte les mains !
Pourtant, Le Président TAWAMBA était bien parti pour réussir en douceur un projet de refondation-consolidation du Patronat camerounais. Voici sa profession de foi, sa parole donnée, lors de sa prise de pouvoir à la tête du GICAM, le 29 Juin 2017. Je cite : «l’exigence de rassemblement nous imposera de ne ménager aucun effort pour réunir et fédérer tous les patrons au sein de la maison commune qu’est le Gicam…..D’ores et déjà, nous tendons officiellement la main à ceux qui, pour une raison ou une autre, ont tourné le dos à notre groupement ». Qui peut contester que cette humble invitation s’adressait très clairement à ECAM et à son Président, Mr Protais AYANGMA ?
D’entrée de jeu, le Président TAWAMBA s’inscrivait en cette moitié de l’année 2017, dans une logique de refondation patronale consensuelle, humble et progressive.
La théorie des organisations complexes (et le GICAM en est une, tout en étant la fédération de plusieurs) nous enseigne que les changements dans de telles organisations, du fait de leurs complexités structurelles, de leur antériorité, de leur ancienneté, des habitudes ou habitus symboliques en place, sont d’abord des changements culturels (Hafsi, 1991, Montréal) avant d’être statutaires ou structurels. Un tel changement culturel demande planification et pédagogie et, surtout, consensus et force légitimatoire. C’est un type de changement qui doit passer par un CONTINUUM progressif et légitime.
Que s’est-il passé pour que le Président TAWAMBA change radicalement de démarche méthodologique et d’approche, en s’écartant d’un chemin qui lui aurait probablement et parfaitement réussi ? Ce chemin, il l’avait pourtant lui-même clairement défini et tracé : « Convaincre, toujours convaincre, convaincre humblement, convaincre patiemment et progressivement ». C’est bien la démarche qu’il aurait dû maintenir, à l’externe comme à l’interne.
Je pose pour hypothèses que, les frictions incessantes avec les pouvoirs publics d’une part (affaire DGI, affaire PM, et tout récemment une immixtion critique et inacceptable dans des affaires judiciaires encore pendantes….), les pressions subtiles de ECAM profitant justement de ces frictions d’autre part, ont poussé le Président TAWAMBA à «djihadiser» (radicaliser) sa méthode de départ afin d’avoir rapidement en main son nouveau « joujou » léviathan tout puissant avec lequel il pourrait tenir tête aux pouvoirs publics, et peut-être même obtenir régulièrement leurs têtes, comme il le réclama directement au Chef de l’Etat pour le cas de Monsieur le DGI.
Il n’existe malheureusement aucun délai ni aucune urgence impérative et calendaire pour s’organiser face aux pouvoirs publics. Il n’existe non plus, dans les ETATS modernes, aucun autre Leviathan que l’Etat lui-même. Les pouvoirs publics en sont les pilotes.
L’idée même de vouloir être SEUL et TOUT PUISSANT face aux pouvoirs publics a pour corollaire de sacrifier la diversité et la liberté du mouvement syndical. La puissance syndicale n’a jamais été aussi forte que lorsqu’elle s’exprime par le biais des organisations diversifiées, libres et dynamiques.
Nous connaissons bien l’histoire de l’UNTC (Union nationale des travailleurs du Cameroun, annexe du parti unique) : monopole organisationnel, désert syndical !
En France, notre repère intellectuel et historique, il existe plusieurs organisations patronales, le MEDEF n’étant nullement la plus puissante, mais la plus en vue (en raison de l’appartenance en son sein des entreprises du CAC40). Le MEDEF lui-même est le fruit d’une mutation en douce en 1998 du CNPF historique, Conseil national du Patronat français, créé au lendemain de la guerre, en 1946. Lors de cette mutation, aucune organisation ne fut dissoute. On changea juste de sigle et on essaya d’accélérer la dynamique culturelle du patronat français.
Dans un domaine – les affaires - où les changements pacifiques et discrets sont de mise, le Président TAWAMBA a exposé le GICAM, plus que jamais, à toute sorte de contorsions publiques, médiatiques et désormais judiciaires.
La fuite en avant dans laquelle va s’engager le Président TAWAMBA à partir de 2022 va aboutir en 2023 à la deuxième hérésie.
Deuxième hérésie : statutaire et juridique
En me présentant à l’AG extraordinaire du 11 Juillet 2023, et en procédant aux opérations de vote, je ne me serais jamais attendu à ce que ce vote soit aujourd’hui présenté comme un vote de dissolution du GICAM.
Cette AG extraordinaire, d’ailleurs totalement verrouillée, où aucun débat n’était autorisé ou presque, portait, me semble-t-il sur le projet de traité de fusion GICAM-ECAM. J’avais cru lire et comprendre qu’en votant OUI, le projet de traité de fusion était approuvé et que le processus de modification statutaire du GICAM allait poursuivre son cours et aboutir plus tard à un autre vote : celui de sa dissolution. Cette dissolution, si elle était actée, ouvrait la voie à un autre vote, celui de création d’une nouvelle centrale syndicale patronale.
Or en quittant la salle ce 11 Juillet 2023, j’avais compris immédiatement que mon OUI ou d’ailleurs mon NON ne changeraient pas grand-chose et que la situation restait au statu quo : la majorité qualifiée des 3/4 (75%) nécessaire à l’approbation d’un projet emportant modification des statuts du GICAM n’avait pas été atteinte, puisque le Comité des SAGES du GICAM s’était opposé à ce traité ou, en tout cas, avait demandé de procéder autrement.
Je m’attendais donc à ce que le Président TAWAMBA s’engageât dans un processus visant à convaincre à nouveau les membres du GICAM et de procéder à une autre AG Extraordinaire recherchant ce vote de majorité qualifiée.
J’ai l’impression et la certitude d’avoir été trompé. Et une majorité des membres du GICAM le pense désormais.
Dans l’état actuel du droit positif camerounais, il n’est pas possible de fusionner deux associations par un vote de fusion-création.
Le Pr Etienne Atangana a exposé, dans une note extrêmement détaillée, cohérente et pertinente tant l’insuffisance théorique que l’intense carence de bases légales et éthiques de tout le processus de la fusion-création GICAM-ECAM (« Note d’observation sur l’annulation du processus de fusion des associations interpatronales E.CAM et GICAM », source : EcoMatin, Sept. 2023). La lecture de ce texte apporte un éclairage complet sur le processus juridique et éthique de la fusion GICAM-ECAM. Ses craintes prévisionnelles (réserves de sincérité) viennent de se matérialiser avec la convocation du 14 Décembre 2023.
Grande est donc ma préoccupation – et ma déception indignée - d’apprendre que nous sommes à nouveau convoqués à la date du 14 Décembre 2023 pour créer une nouvelle organisation et procéder au vote des organes dirigeants !!!!!!! En réalité, nous sommes convoqués pour valider une cabale frauduleuse ou, pour être moins sévère, pour valider une véritable forfaiture.
Et de manière parfaitement cynique, comme c’est le cas depuis début 2023, l’AG constitutive de la nouvelle organisation patronale est convoquée pour le 14 Décembre 2023, soit 24h avant la fin effective et officielle du mandat de Mr TAWAMBA qui avait été réélu (liste GICAM EN ACTION ACTE 2) pour un deuxième et dernier mandat (mal réélu d’ailleurs) le 16 Décembre 2020 par 95,51% de voix soit 213 voix sur 223 présents.
Mal élu parce que, bien que titulaire d’un vote approbateur de 95,51% seuls 213 voix avaient voté dans une organisation alignant plus de 1000 membres. Nous ne sommes pas loin de paraphraser le paradoxe du mal élu du célèbre mathématicien français Condorcet.
L’AG convoquée pour le 14 Décembre 2023 ouvre la voie à une double méprise juridique et éthique :
Tromperie des électeurs et détournement de la signification du vote du 11 Juillet 2023 ;
Dé-voilement et DE-COUVERTE enfin de ce qui se trame en cachette depuis deux ans à savoir, le maintien de Mr TAWAMBA à la tête du patronat camerounais. Un maintien désormais «illégitime et illégal» comme il sera aisé de le prouver par voie judiciaire. Sauf si le recul critique pacifique et non-contentieux reprenait le dessus. Sauf si la sagesse reprenait son droit : celle d’apaiser et de rassembler.
Les membres du GICAM ont désormais entre les mains TOUTE LA VERITE : tout le tintamarre servi depuis 2 ans ne visait en réalité que la mainmise des sieurs TAWAMBA et AYANGMA sur le patronat camerounais par une sorte de braquage du GICAM qui seul, en l’état actuel, dispose de toutes les données matérielles et immatérielles constitutives d’un vrai mouvement syndical patronal.
Il n’est pas surprenant de prévoir que, comme Mr AYANGMA à la tête de ECAM depuis sa création ou presque (2009), nous aurons bientôt une nouvelle organisation patronale avec Présidence à vie, absence d’Assemblées générales régulières…..comme nous l’informe la marche chaotique de ECAM, marche qui ne manquera pas de contaminer la nouvelle organisation.
Ce projet hégémonique échoua de justesse en 2008. Les deux larrons s’en allèrent créer un syndicat concurrent, ECAM, entraînant avec eux quelques deux ou trois membres du GICAM. Pour être clair : ils firent sécession.
L’un des sécessionnistes est retourné dans la maison-mère, le GICAM, et a été accueilli avec une telle naïveté biblique - à l’image de l’enfant prodige – qu’on est allés jusqu’à lui confier immédiatement les rênes du GICAM. Là où un long passage par le purgatoire aurait été nécessaire pour extirper la mentalité destructrice et, aussi surprenant que cela puisse paraître, le GICAM ouvrait grandement sa porte au retour du loup dans la bergerie !
Mr Protais AYANGMA a quant à lui, agi avec une cohérence et un argumentaire implacable doublé d’une honnêteté cynique : d’une part réparer une injustice – de son point de vue - qui, en 2008, l’empêcha de prendre la tête du GICAM (d’où son départ et la création d’une organisation dissidente – ECAM - dont il est depuis lors l’unique Président et le gourou) et, d’autre part, servir aux membres de ECAM une proximité avec les grandes entreprises qui leur fait défaut : « Pour ce qui concerne ECAM, nous partageons avec le Gicam le même ADN, les mêmes valeurs. Notre agilité pourra compter sur l’expérience du GICAM et la forte mobilisation des ressources, notre fraicheur et jeunesse pourra infléchir la ‘’rigidité’’ du GICAM afin que main dans la main, nous puissions ensemble traiter des problèmes de financement des PME, des problèmes d’organisation ». Et Mr AYANGMA de souhaiter que la nouvelle centrale patronale puisse aider à transformer structurellement les petites entreprises venant de ECAM…. (EcoMatin, 27 Mai 2023)
Il n’y a point d’argumentaire aussi élaboré. Et nous reconnaissons en cela Mr Protais AYANGMA dont la construction intellectuelle de qualité fait rarement défaut. Au passage, entre les mots, il se dédouane de toute tentative hégémonique ou de prolongation inavouée de mandat ! Sauf que dans le cas d’espèce, la fusion-création desservira plus ces petites entreprises qu’elle ne pourra les aider. Les secousses qui s’annoncent ne sont pas de bonne augure.
Les actions passées de Mr TAWAMBA et de Mr AYANGMA constituent enfin la troisième forfaiture.
Troisième hérésie : Un « Coup d’Etat permanent »
Depuis 2008, tout a été fait par nos deux « frères » et amis pour affaiblir le GICAM (dissidence externe de ECAM) ou le prendre en otage (coup de force endogène de Mr Tawamba).
Le processus de fusion actuel consacre cet état de coup de force quasi-permanent, engagé depuis 2008 contre le GICAM. « Coup d’Etat permanent » en effet, pour reprendre le fameux pamphlet d’essai politique de François Mitterand contre Charles de Gaulle, publié en 1964.
Le GICAM n’a connu depuis lors un répit et une remontée de la pente que sous la Présidence de feu André FOTSO (2011 – 2016) qui en a fait à nouveau une puissante, intellectuelle et dynamique organisation patronale.
Malheureusement, son décès brusque va laisser un vide irréparable et permettre à la dissidence de profiter d’une Présidence intérimaire molle du GICAM, pour s’emparer facilement du groupement patronal.
Il est parfaitement étonnant que quelqu’un qui a été dissident de 2008 à 2015, revienne au GICAM et s’empare aussi facilement de la Présidence de l’organisation (en 2017), sans avoir eu à rendre gorge de ses méfaits passés et, surtout, sans avoir eu à s’expliquer sur les violations graves des règles éthiques écrites du GICAM.
Il est désormais et absolument assez clair, qu’en dépit des apparences, le GICAM était totalement et permanemment miné – et doublement miné - depuis 2017 : de l’extérieur – depuis 2008 - et désormais de l’intérieur – depuis 2017 -.
Il est malheureusement tout aussi évident de constater que les règles du GICAM laissaient – et laissent - transpirer un certain laxisme ou libertinage puisqu’un ancien putschiste pouvait tranquillement revenir et prendre le pouvoir – cette fois - par les urnes, sans avoir eu à rendre compte de son passé !
La situation atteint un paroxysme quasi scandaleux quand nous constatons que le Président du GICAM voudrait faire passer la forfaiture, 24h avant la fin de son dernier mandat, c’est-à-dire au moment où il n’a plus aucune légitimité pour conduire un renouveau du GICAM, sous toute forme que ce soit.
QUE FAIRE ?
A mon humble avis, le Président du GICAM dispose encore de quelques précieuses pistes pour revenir à la raison et à l’intelligence dont il est, au demeurant, parfaitement équipé :
La première piste, la plus sage et la plus heureuse, serait de renvoyer le projet de fusion à la nouvelle équipe dirigeante du GICAM, sachant que, devenu membre du Comité des Sages après son mandat actuel (donc dans 48h), il pourrait prendre le recul nécessaire, avec ses nouveaux collègues, afin d’orienter le projet dans un sens plus légaliste et plus consensuel ;
La deuxième piste serait une marque d’élégance éthique propre à toute politique de transition tumultueuse : Renoncer à se présenter à la direction du GICAM, dès la fin de son mandat qui interviendra le 15 Décembre 2023, cette renonciation devant valoir tant pour lui que pour pour le Président Ayangma, et quelle que soit l’issue des événements à venir. Cette renonciation serait un puissant signal éthique à double signification : a) ne pas se présenter à la direction d’une nouvelle organisation dont ils auraient conçu la naissance dans un lourd climat de suspicion ; b) ne pas diriger une organisation qui consacrera une deuxième tentative de mainmise sur le GICAM avec pour conséquence, cette fois-ci, la désagrégation définitive du groupement patronal dont il – Célestin - portera, in fine, la responsabilité historique.
A défaut, il ne reste plus aux membres responsables du GICAM qu’à poser l’acte salvateur qui s’impose : REFUSER d’ALLER, le 14 Décembre, CAUTIONNER LA FORFAITURE !
Alors, le TEMPS, mère et maîtresse, sera le moment venu, un arbitre inclassable et impitoyable.
Tempus Edax Rerum…….
Par Moïse D. DIABE
Patron du Groupe DELTA
Membre du GICAM
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
Laisser un commentaire et Abonnez-vous .
Comentarios