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L’ONMC éclaire sur la polémique entretenue par quelques médecins de la diaspora

SANCTIONS DISCIPLINAIRES


Le Président de l’Ordre National des médecins du Cameroun, Dr Rodolphe Fonkoua accompagné des membres du Conseil ont donné une conférence de presse le 18 août 2025 au siège régional du Littoral à Douala pour lever toutes les équivoques entretenues par certains médecins se réclamant de la diaspora à la suite des dernières sanctions disciplinaires du 31 juillet 2025.


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A la suite de la sortie le 14 août 2025 par visio-conférence d’un Groupuscule dénommé : Collectif Diaspora Médical, avec à sa tête le Dr Samuel Dongmo présenté comme le Président du Haut Conseil des Camerounais de l’Extérieur, au cours de laquelle l’Ordre National des Médecins du Cameroun (ONMC) a été accusé d’avoir engagé une offensive sans précédent contre les praticiens camerounais de la diaspora, le Bureau du Conseil de l’Ordre National des Médecins du Cameroun à riposter afin de lever toute équivoque sur les accusations de chasse aux sorcières qui lui ont été affublées. On y a appris que : « Cette hostilité se traduit par des campagnes de dénigrement systématiques, des obstacles administratifs délibérément instaurés et des menaces voilées visant à décourager, voire à criminaliser, toute initiative de coopération ou de transfert de compétences vers le pays ». Et d’ajouter : « Dans ce contexte, plusieurs médecins de la diaspora ont déjà été victimes de décisions arbitraires d’exclusion de l’Ordre, d’ordres de cessation d’exercice, et même de fermetures punitives de cliniques, assorties de sanctions financières lourdes. Plus grave encore, l’ONMC a franchi un seuil inacceptable en orchestrant une campagne médiatique visant à ternir l’honneur et la réputation de ces praticiens, allant jusqu’à publier leurs noms dans la presse pour les jeter à la vindicte populaire, au mépris des principes d’éthique, de respect et de justice ». Cette sortie a fait un tollé et entretenue la polémique sur des sanctions prises par la Chambre Disciplinaire de l’ONMC lors de sa session du 29 au 30 juillet 2025. C’est ainsi que le Président de l’ONMC, Dr Rodolphe Fonkoua qu’accompagnait pour la circonstance, Dr Biholong, Trésorier du Bureau du Conseil, Dr Roger Etoa Ebogo, membre du Conseil et de Dr Magloire Tchidjo, a donné une conférence le 18 août 2025 au siège régional de l’ONMC du Littoral sis à Douala-Bonapriso.

D’emblée, le Président de l’Ordre, Dr Rodolph Fonkoua a dit que ce Collectif n’avait aucune reconnaissance ni légale ni structurelle puisque l’ONMC a des représentations dans plusieurs pays en Occident. Et Dr Roger Etoa Ebogo de préciser que seul un syndicat dont la mission est de défendre les praticiens, a qualité pour émettre des contestations sur des sanctions des médecins. Et au Cameroun, il y a des organisations syndicales reconnues dans le secteur médical qui ne se sont jusqu’ici pas prononcées. En revanche, le Président Fonkoua de soutenir que ces sanctions disciplinaires entrent dans les missions régaliennes de l’ONMC, autorité de régulation de la profession médicale au Cameroun, qui a la charge de veiller au respect de l’éthique et la déontologie dans l’exercice de la médecine, afin de s’assurer de la qualité des prestations pour une santé pour tous et par ricochet, protéger les vies de populations. Plus encore, les dossiers disciplinaires qui ont été définitivement évacués lors de la dernière session de la Chambre de Discipline de l’ONMC n’ont fait l’objet d’aucun traitement hâtif frisant une chasse aux sorcières comme l’a soutenu le pseudo Collectif. « Cette attitude trouve sa source dans un conflit d’intérêts profond : certains dirigeants de l’ONMC, eux-mêmes propriétaires de Cliniques privées – y compris des médecins fonctionnaires en violation manifeste de la loi – perçoivent l’engagement désintéressé de la diaspora comme une menace pour leurs intérêts économiques personnels, plutôt que comme une opportunité pour améliorer l’accès aux soins et renforcer le système de santé national ».



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Incompréhension pas conflit

Le Président Fonkoua a tenu à préciser que le traitement de tous ces dossiers a été minutieusement mené avec une démarche pédagogique et conciliatrice qui a pris au moins douze mois au cours de laquelle les médecins incriminés ont été approchés afin qu’ils se conforment aux dispositions de la loi N°90/36 du 10 août 1990 portant exercice et organisation de la profession de médecin, en ses articles 2,5,6,7 et 8; ainsi que son Décret d’application N°92-265-PM du 22 juillet 1992 en ses articles 20,21,22,23,24 et 25. Dans ces dispositions, il est bien stipulé que : « Nul ne peut exercer la profession de médecin au Cameroun s’il n’est préalablement inscrit au tableau de l’Ordre » ; et « Sans préjudice des sanctions administratives, disciplinaires ou pénales plus sévères toute personne reconnue coupable d’exercice illégal de la profession de médecin est passible d’un emprisonnement de six jours à six mois et d’une amende de 200 000 à 2 millions de FCFA ou l’une des deux peine seulement ». D’ailleurs, l’ONMC s’est réjoui de « la condamnation à huit (08) ans d’emprisonnement ferme d’un faux médecin qu’il a remis à la disposition de la justice à Douala. Marquant un tournant dans la lutte contre l’exercice illégal de la médecine ». Le Président Fonkoua a déclaré que l’ONMC est ouvert à accompagner tout médecin et particulièrement les médecins de la diaspora dans leur projet d’installation en clientèle privée.

A cet effet, il a affirmé que l’Ordre est disposé à capitaliser l’énorme potentiel qui est reconnu aux médecins camerounais de la diaspora. Dans cette optique, l’ONMC compte travailler étroitement avec les médecins de la diaspora dans l’optique du : - transfert de compétences, transfert de capitaux, transfert des infrastructures pointes. Mais ceci dans le respect des textes et lois en vigueur. Surtout que l’ONMC travaille à réduire la fracture actuelle de la couverture sanitaire par médecin qui est de 2 médecins pour couvrir une population d’un rayon de 50 Km, or les normes de l’OMS recommandent un minimum de 2,3 médecins pour 1 000 habitants afin de garantir une couverture sanitaire adéquate. Pour autant, le Bureau du Conseil de l’ONMC n’entend faire aucune complaisance vis-à-vis du traitement des pratiques qui ont élu domicile dans les villes et les zones rurales. Conduisant de manière irréfutable à une jungle de plus de 2 000 formations sanitaires privées (FOSA) illégales et illicites. Favorisée par des initiatives des promoteurs de cliniques privées ou confessionnelles qui fleurissent de manière illégale dans les quartiers et villes du Cameroun.  Tout simplement parce que certains médecins de la diaspora ou non entendent profiter de la faillite de la Couverture Santé Universelle (CSU) pour violer les textes en vigueur. Pourtant la loi est sans équivoque : « L’exercice de la profession en clientèle privée est soumis à une autorisation délivrée par le Conseil de l’Ordre dans les conditions et modalités fixées par la présente loi ». Et Dr Roger Etoa Eboga de préciser qu’à la lecture de la situation : « Il n’y a pas de conflit entre les sanctionnés et l’ONMC, mais simplement des incompréhensions qu’on peut lever en appliquant scrupuleusement les textes en vigueur ».




Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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