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LE COMMISSAIRE DIVISIONNAIRE ONDOA ONGONO PREND LE COMMANDEMENT

DRSN/LITTORAL


Le Secrétaire Général de la Délégation Générale à la Sûreté  Nationale, le Commissaire Divisionnaire Dominique Baya a procédé vendredi 22 mars 2024 à l’installation des nouveaux Délégués Régionaux par intérim de la Sûreté Nationale du Sud-Ouest et du Littoral. Des cérémonies sobres qui sont restées très techniques.



Comme l’indiquait le message porté, il ne s’agissait pas d’une cérémonie d’installation avec service d’ordre (prise d’armes et défilé des troupes). Mais une cérémonie de «passation des consignes entre les Délégués Régionaux entrant et sortant,... suivi d'une séance de travail», précédemment prévue à la Salle Tokoto de la Communauté Urbaine de Douala (CUD), elle a eu lieu à la salle de réunion de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale du Littoral (DGSNL) et a été suivi d’une réunion de sécurité à la salle de réunion du Cabinet du Gouverneur de la Région du Littoral. Seuls étaient invités, les membres de l'Etat-major du Délégué Régional à la Sûreté Nationale du Littoral. Le vendredi 22 mars 2024, le Secrétaire Général (SG) à la Délégation Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), le Commissaire Divisionnaire, Dominique Baya a procédé l’installation technique marathon des nouveaux délégués régionaux de la Sûreté Nationale du Sud-Ouest et du Littoral.

Après, Buéa dans la Sud-Ouest, où la passation des consignes s’est déroulée à partir de 10 heures très précises, le cortège du SG de la DGSN a mis immédiatement le cap sur Douala où il a été procédé à partir de 13 heures très précise à l’installation technique du nouveau Délégué Régional intérimaire de la Sûreté National du Littoral, le Commissaire Divisionnaire, Hervé Marie Ondoa Ongono, précédemment, 3è adjoint au Délégué régional sortant, chargé de la circulation routière. Sonnant ainsi le clap de fin pour le Commissaire Divisionnaire, Raymond Essogo. Le patron sortant de la police dans le Littoral qui a finalement été appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Il est ainsi renvoyé à sa vie de citoyen ordinaire après avoir passé treize (13) ans, dont huit (08) dans le cadre de l’exercice normal de sa fonction et cinq (05) dans le cadre de plusieurs prorogations sans acte légal rendu public.

 

Clap de fin pour le CD, Essogo

Au moment où il est contraint de passer le témoin, il se susurre au sein de la grande famille du Littoral que l’année dernière, une tentative de son remplacement avait échoué. Son supposé remplaçant était arrivé dans la ville pour la cérémonie de passation de commandement et avait séjournée plusieurs mois dans un hôtel attendant impatiemment sa prise de fonction jusqu’à ce qu’il affecté adjoint dans une autre Délégation régionale où il est en service. Mais aussi sur le statut d’intérimaire du nouveau patron de la police du Littoral. Pour les puristes, ce statut se justifie par le fait que la DGSN étant rattachée à la Présidence de la République, c’est par décret du Président de la République que sont nommés les Délégués régionaux de la Sûreté Nationale. Et étant à une année charnière avant les grandes joutes électorales avec les élections présidentielles, législatives, municipales et régionales qui devraient se tenir indubitablement courant 2025, le nouveau DRSNL par intérim, le Commissaire Divisionnaire, Hervé-Marie Ondoa Ongono devra mériter la confiance de sa hiérarchie.

On est à se demander qu’elle police du Littoral ce dernier hérite ? Un tour d’horizon permet d’affirmer que le climat sécuritaire sans être au beau fixe n’est pas des plus inquiétantes. Mais au sein des troupes, le DRGSNL sortant, le CD, Raymond Essogo était présenté comme la terreur. Et surtout ce patron qui ne protégeait pas ses hommes lorsqu’ils se trouvaient dans un incident de service avec ces relations. Notamment les communautés étrangères. L’officier de police de 2è Grade, Patrick Flavien Essengue, révoqué il y a une dizaine d’années alors qu’il était ancien coordonnateur adjoint des Equipes Spéciales d'Interventions Rapides (ESIR) de Douala, dans une tribune libre épistolaire publiée au lendemain de cette passion déclare que : «Au moment où Monsieur Essogo s’en va, la Police de la Région du Littoral est moribonde». Cela n’engage que lui.




Les visages de l’entrant et du sortant

Pour le soutenir, il évoque : - Le dévoiement des missions du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) et des Equipes Spéciales d’Interventions Rapides(ESIR) dont quatre-vingt pourcent des effectifs sont affectés aux postes fixes, contre vingt pourcent seulement pour assurer les missions régaliennes. – Le détournement systématique des frais résultants des services payés (RMIA, démolitions, assistance aux autres administrations, etc.). – Le retrait du droit de verbaliser aux policiers. – L’abandon de la région aux malfaiteurs du fait de l’absence des patrouilles diurnes et nocturnes. – La vigilisation, surexploitation et exposition des policiers aux stress et aux accidents vasculaires cérébraux(AVC), du fait de l’absence de récupération consécutive aux prises de service extensibles au gré des intérêts des Chefs.- La division de la Police du Littoral en clans. – Les sanctions disciplinaires subjectives érigées en règle. – La Police du Littoral transformée en fonds de commerce et mise au service exclusif du Commissaire Divisionnaire Essogo Raymond.

Pour Patrick Flavie Essengue, la Police camerounaise n’a pas besoin de despotes, mais des administrateurs des temps modernes soucieux du respect des textes de lois. C’est en cela qu’il souligne que le nouveau patron de la police du Littoral devra au plus vite «restaurer, tour à tour, les ESIR dans ses missions régaliennes  et l’autorité et la dignité des policiers du Littoral». Et de poursuivre : «Le système mercantiliste qu’il [Raymond Essogo] a implanté doit aussi disparaître pour la renaissance effective de la Police du Littoral. Et c’est en cela que son successeur, le Commissaire Divisionnaire Ondoa Ongono Hervé Marie, est interpellé». Malgré tout, les avis sont partagés sur l’image que l’opinion publique devrait retenir du patron sortant de la police du Littoral et du patron entrant de la police. «Ce dernier va en retraite avec après avoir passé plusieurs décennies à traquer les malfrats, délinquants, gangsters et autres bandits de grand chemin. Il était présenté comme un policier modèle, altruiste, et professionnel», soutient un de ses admirateurs. Pendant que les militants du MRC veulent qu’on retienne simplement le Commissaire Divisionnaire, Ondoua Ongono Herve-Marie comme celui qui avait tiré à bout portant avec une arme non létale sur Célestin Djamen et Me Michèle Ndoki en 2019 alors qu’il était encore Commissaire principal.



André N. Som









Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun


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