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SYNAFOC

La reconversion des joueurs (euses) au menu des travaux


Au cours de son Assemblée générale ordinaire du 17 août 2023, le Syndicat National des Footballeurs Camerounais s’est évalué sur le renforcement de la protection et la promotion des footballeurs (euses), le rassemblement de tous les membres de la grande famille du football camerounais et l’urgence d’une plate-forme de collaboration des acteurs majeurs du football.

Plus de 200 délégués des joueurs en activité et en retraite venant des dix régions du Cameroun ont pris par aux travaux de la session ordinaire de l’Assemblée générale annuelle du Syndicat National des Footballeur du Cameroun (SYNAFOC) tenue le 17 août 2023. Il en est ressorti que cette organisation de défense des droits des travailleurs du secteur du football camerounais a tenu son rang dans les sujets aussi divers que le respect des termes de contrats, le paiement des salaires, la question des assurances, des examens médicaux et des cotisations sociales. «Tous ces sujets font aujourd’hui la Une de l’actualité … C’est la preuve que notre action porte ses fruits», déclarera Gérémi Sorel Njitap, le Président National du SYNAFOC. De même, il va être dévoilé que dans la défense des droits de ses membres, une revalorisation de plus 20% du nombre des footballeurs (euses) par rapport à l’année 2021 ont été convaincus d’utiliser la voie contentieuse en portant les litiges qui les opposent à leurs employeurs. Avec au bilan, 100% de procédures gagnées devant la Chambre Nationale de Résolution des Litiges de la FECAFOOT. Faisant ainsi condamner les clubs indélicats à payer globalement la somme de 37 410 000 FCFA. De laquelle, le SYNAFOC a réussi à faire exécuter des décisions qui ont permis aux joueurs (euses) de récupérer uniquement la somme de 8 millions FCFA.

Pour le président du SYNAFOC, Gérémi Njitap, «c’est une énorme avancée, car auparavant, les footballeurs (euses) rechignaient à engager ses poursuites. Parce que certains craignaient des représailles et d’autres n’étaient pas convaincus que cela fut une bonne option». Au regard du faible taux de paiement des sommes dues, il va ajouter : «Nous comptons encore aller plus loin cette année pour faire valoir vos droits en saisissant systématiquement la FIFA pour toutes les décisions non exécutées vieille d’une saison sportive». Surtout que le Président du SYNAFOC, par ailleurs Président de la FIFPRO Afrique confie que la disposition du Code disciplinaire de la FIFA a été revu et amendé sur la question à la faveur des dysfonctionnements observés au camerou. A savoir que : «Toute décision financière ou non financière prononcée à l’encontre d’un club par un organe juridictionnel compétent au sein de la fédération concernée doit être exécutée par la fédération de l’organe concernée qui a prononcé la décision selon les principes établis… ». Et de poursuivre : «En cas de non-exécution de la décision conformément au présent article, la fédération est sanctionnée d’une amende ».

Par ailleurs, le SYNAFOC va déplorer que les clubs employeurs des championnats professionnels chez les Dames et les Hommes, ne paient les joueurs (euses) que pendant la période des compétitions, soit au plus sept (7) mois sur les douze mois de l’année comme le prévoit le contrat unique adopté par la FECAFOOT. Une pratique inacceptable qui jette plusieurs athlètes dans la précarité. Pis encore, une enquête menée en 2021, révèle que seuls 19% des joueurs d’élite one et 14% de joueurs d’élite two disposaient d’une protection sociale. Des chiffres qui ont malheureusement chuté malgré qu’il existe depuis 2011 une convention CNPS-MINSEP-FECAFOOT et Clubs d’élite C’est pourquoi, une étude présentée par la joueuse Joviane Assene qui revient d’une formation au Rwanda, démontre que 40% des grandes stars du football mondial finissent dans le dénuement. En outre, même si un joueur était régulièrement payé à 200 000 FCFA sur douze mois pendant 15 ans de carrière, avec une hygiène de vie ne pouvait faire des économies que de 5 millions FCFA. C’est pourquoi, les joueurs ont été invités à penser dès le début de leur carrière à leur reconversion. Le SYNAFOC rappelle qu’il a un programme de reconversion à laquelle tout joueur peut souscrire.






Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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