La surveillance douanière réalisa des saisies spectaculaires
- Mathieu Nathanael NJOG
- 30 juin
- 4 min de lecture
TRAFIC ILLICITE
La lutte contre les produits de contrefaçon, les marchandises de contrebande et le commerce illicite confirme que la surveillance douanière demeure active aussi bien aux frontières qu’à l'intérieur du territoire national. Une fierté pour le travail abattu par les unités opérationnelles spécialisées de la Douane.

Le mois de juin a été marqué par des saisies qui ont frisé des records. L’opération Halcomi III a effectué le 19 juin 2025, au poste de contrôle mixte de Djaglassi dans la région de l'Est des prises remarquables des médicaments de contrebandes. La première prise était des produits médicaux chargée dans un camion fourgon à destination de Garoua. Entré illégalement sur le territoire camerounais, le camion interpellé avait un chargement qui ne pouvait pas passer inaperçu. Il dépassait de manière ostentatoire la carrosserie et présentait un poids total à l’essuie de 490 Kg. Cette cargaison de produits pharmaceutiques originaires de l'Inde et de la Chine était composée d’une quantité de 259 380 comprimés, 39.480 sirops, 8 750 ampoules, 1 260 capsules, 1.200 compresses, 400 cathéters, 250 perfuseurs, 180 sachets buvables, 168 pommades, et 20 bandes. La deuxième prise a été effectué le même jour au poste de contrôle de Ndokayo, toujours dans la région de l'Est. Le véhicule interpellé était une voiture de tourisme, dont la cargaison avait un poids à l’essuie de 460 Kg de produits pharmaceutiques. Ils étaient composés de : 4 200 ampoules injectables, 1 440 glucosés, 940 comprimés, 480 capsules, 200 seringues et 200 épicrâniens.
Les autres coups de filet ont été effectués par le Secteur des Douanes du Sud-Ouest que dirige l’Inspecteur principal de Douanes, Daniel Mongue Nyamsi. La fouille systématique des véhicules de transport mixte (personnes et marchandises), prescrite par ce dernier pour des besoins sécuritaires, se révèle pertinente et fructueuse au fil des années. C’est ainsi que les Eléments de la Brigade Mobile des Douanes d'Ekok, dans la région du Sud-Ouest ont saisi une cargaison qui était chargé dans un camion en provenance du Nigéria. Le butin était constitué de près de 20 tonnes de divers produits pharmaceutiques, 02 tonnes d'emballages plastiques non biodégradables et 130 000 tiges de cigarettes de contrebande. A cela, il faut aussi ajouter 755 cartons de produits pharmaceutiques contenant : 15 956 028 comprimés ; 212 760 ml de sirops ; 118 000 capsules. Cette prise représente indubitablement un record réalisé depuis le début de l'année 2025. La même Brigade Mobile des Douanes d'Ekok, a saisi un autre jour un butin illicite qui était dissimulé dans un sac de marchandises diverses en provenance du Nigéria à bord d'un véhicule de tourisme. Cette autre prise était essentiellement constituée de 2 700 comprimés de Tramadol. Un stupéfiant consommé majoritairement par les jeunes et étant la cause de la dépravation de cette catégorie de la société.

Tempête contre la fraudes, la contrebandes et la contrefaçons
La bourgade d’Ekok réputée comme étant le centre névralgique du trafic illicite des marchandises de contrebande et de contrefaçon dans la région du Sud-Ouest appelle à un contrôle rigoureux des éléments de la Brigade Mobile des Douanes d'Ekok, C’est ainsi que mettant en exécution les prescriptions de leur hiérarchie, ils ont le 20 juin 2025 effectué la plus grande quantité de cannabis saisie par les Douanes camerounaises depuis le début de l'année en cours. La cargaison était constituée de 47 paquets de cannabis d'un kilogramme chacun. Elle était dissimulée dans des ballots de babouches, en provenance du Nigéria, à bord d'un car de transport en commun. Le prévenu a également été interpellé. Il s'agit d'un individu de nationalité nigériane. Dans sa déposition, après être passé aux aveux, il va confier dans sa déposition que les 47 kilogrammes de cannabis étaient destinés à plusieurs narcotrafiquants basés à Douala, dans la région du Littoral. Ces derniers profitent de la position de hub de l’import-export de cette ville portuaire et aéroportuaires pour en faire une plaque tournante du trafic des stupéfiants les plus redoutables pour leurs exportations dans les pays comme l’Inde. Ce qui expliquent les coups de filets récurrents des unités de forces de défenses et de sécurités des quantités importantes de ces stupéfiants à l’Aéroport International de Douala. Les ports ne sont pas exemptés. Les Eléments de la Subdivision Commerciale des Douanes de Kribi Port du Secteur des Douanes du Sud I ont saisi 10 billes de bois non marqués. L’entreprise prise en infraction a engagé une procédure contentieuse qui suit son cours.
La surveillance douanière a décidé de se déporter dans les espaces marchands. Pendant deux mois, les éléments Subdivision Active des Douanes de Yaoundé Centre-Ville va développer le renseignement opérationnel ; renforcer la surveillance de proximité avec la collaboration des opérateurs économiques civiques ; détecter et réprimer les bouts de chaine de la fraude, de la contrebande et de la contrefaçon. Sur le terrain depuis le 16 juin, le bilan de « l'opération tempête » est significatif. Les équipes de terrain comptent de nombreuses saisies dans leurs escarcelles. Les plus marquantes sont : 03 véhicules de contrebande ; plusieurs cartons de produits pharmaceutiques contrefaits ; plusieurs bouteilles de vins et liqueurs non estampillées. Les marchés et leurs environs sont sous surveillance renforcée. Cette opération est à même de garantir la protection de la société contre l'invasion des produits de qualité douteuse. Elle est aussi de nature à rassurer les opérateurs économiques face à la concurrence déloyale imposée arbitrairement par certains acteurs sans foi ni loi. Elle va rendre enfin l'administration des Douanes plus proche des populations et les rassurer. Car le commerce illicite sera combattu avec détermination et dévouement, dans ces derniers retranchements aussi bien de jour comme de nuit, avec en bonus une mission régalienne bien assumée.
Mathieu Nathanaël NJOG
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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