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UNE PSEUDO-AFFAIRE D’HARCÈLEMENT OPPOSE LE PRÉSIDENT ET SA COLLABORATRICE

CDHC


La Commission des Droits de l'Homme du Cameroun est secouée depuis plusieurs semaines par une scabreuse affaire de mœurs. Mme Tsemo née Nkouete Messah Judith Espérance, ex-chef de cabinet du président de la Commission, a porté plainte contre son patron, le Pr. James Mouangé Kobila pour des faits d’harcèlement sexuel,… au lendemain du déclenchement d’une procédure disciplinaire interne. La société civile est divisée sur la question.


A la surprise générale, Mme Judith Espérance Nkouete Messah épse Tsemo, 32 ans, Traductrice-Interprète de profession, et jusqu’à très récemment Chef de Cabinet du Président va adresser le 15 janvier 2024 au Président de la Commission des Droits de l'Homme du Cameroun, Pr James Mouangue Kobila une citation directe à comparaitre au tribunal de Première Instance (TPI) du Mfoundi pour les accusations : «harcèlement sexuel», «outrage privé à la pudeur», «menaces sous conditions», «chantage», «blessures légères» et «diffamation». Une violation de procédure édictée par le règlement intérieur de la CDHC qui a prévu l’épuisement des procédures internes avant de se pouvoir devant les juridictions compétentes. Comme le rappelle fort à propos  janvier une demande d’explication adressée par le Secrétaire permanent de la CDHC, Jean Pierre Abouem Esseba, Magistrat hors hiérarchie : «Il ne vous échappe nullement que la CDHC dispose en son sein de trois mécanismes de recours pour les allégations de violation des droits de l’Homme,… dont les rênes sont tenues par des personnalités crédibles, membres de notre Institution Nationale de Droit de l'Homme». Ce qui, fait passer aux yeux des collègues de la supposé victime qu’elle a veut par cette procédure judiciaire s’attirer la sympathie du public.

 

Une fuite des procédure disciplinaire ?

Si c’était le cas, le coup serait réussi au regard du ramdam dont ce sont faits échos des médias et surtout les réseaux sociaux. Mais plus encore, du soutien reçu des organisations de la société civile (OSC) de défense des droits de l’Homme. A l’instar de Cyrille Rolande Bechon, Directrice de l’Ong Nouveaux Droits de l’Homme qui demande que : «La justice camerounaise doit faire un travail pointu avec toutes les garanties d’un procès équitable. La CDHC est une institution particulière où une accusation pareille est suffisamment grave pour que le pouvoir judiciaire la prenne très au sérieux». En revanche, le Mouvement International de Défense de Droits et Libertés Fondamentaux (MIDDLF) et Vissûmatê, une organisation dont les activités sont orientées dans l’harmonisation de langues et de promotion de Culture UKi ont publié une déclaration à la suite d’une enquête indépendante pour conclure que : «Fort de ce qui précède, déclarent les accusations portées à l’encontre du Président de la CDHC non fondées». Toute chose que le Secrétaire permanent de la CDHC qualifié comme un acte qui au-delà de cette institution et de son président, jette le discrédit sur le pays tout entier.

En effet, malgré qu’il existe une complicité et une proximité entre les deux parties, le patron de la CDHC serait resté professionnel devant les écarts de sa plus proche collaboratrice qui brillait déjà par la négligence des affaires hautement administratives, un absentéisme récurrent, des retards d’arrivée au travail et une multiplication des départs avant l’heure de la fin du travail. En lui adressant le 27 décembre 2023 une lettre d'observation,  dans laquelle il l'invite «à se ressaisir et à exécuter dorénavant les devoirs de sa charge avec professionnalisme». Pas satisfait de sa réponse, elle sera déchargée de son poste de Chef de Cabinet en perdant les avantages liés à la fonction pour retrouver son ancien bureau au Service la Traduction et de l'interprétation (STI). Mécontente, Judith Espérance Nkouete Messah epse Tsemo décide de faire dans le «ça gâte, ça gâte» après qu’elle soit traduite au Conseil de Discipline le 25 janvier 2024. Surtout que cette procédure disciplinaire peut aboutir éventuellement à un licenciement. Pourtant, selon certains collègues qui disent lui avoir conseillé d’aller faire la paix avec le patron de l’institution, après qu’elle leur aurait confié qu’avec son patron, ils se faisaient des confidences très amicale, mais qu’il n'a jamais été question de sexe au menu de leur complicité qui n'a été malheureusement que de courte durée.

 

Place au procès

Dans ce climat tendu, elle aurait désormais choisi de déserter le bureau depuis le 15 janvier 2024 et signifiant son absence par Whatsapp via un courriel de son époux à un de ses collègues. Une autre violation des procédures qui va lui valoir une seconde demande d’explication adressée le 17 janvier 2024. Place désormais à la justice afin qu’elle fasse toute la lumière. On espère que lors du procès qui va s’ouvrir en février prochain, l’accusation va apporter les évidences de ses accusations. Surtout que Mme Judith Espérance Nkouette Messah epse Tsemo soutient qu’«à partir du moment où il a mis un visage sur mon nom, James Mouangue Kobila a commencé à me convoquer régulièrement dans son bureau à Yaoundé, me retenant souvent jusqu’à tard dans la soirée […], vers 21 heures ». Et ajoute qu’«en juillet 2021, Mouangue Kobila lui dit être amoureux d’elle et lui exprime alors quotidiennement ses sentiments, en l’étreignant et l’embrassant dans le cou contre son gré». Des accusations rejetées en bloc par le patron de la CDHC qui estime que c’est une fuite en avant d’une collaboratrice qui veut faire du chantage pour se dérober des procédures disciplinaires engagées contre elle au sein de la Commission. Chaud devant !








Mathieu Nathanaël NJOG



Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun


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