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La CDHC et le FP appellent le peuple camerounais à œuvrer à la construction d’une paix durable

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIX


Le Cameroun célèbre de concert avec la communauté internationale tous les 21 septembre 2025, la Journée Internationale de la Paix. A l’occasion la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun et le Front Camerounais ont publié chacun une déclaration pour sensibiliser les populations sur les enjeux de la paix.


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Le thème retenu cette année pour la Journée Internationale de la Paix (JIP) est : « Agissons pour un monde pacifique ». La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) relève que ce thème s’inscrit pleinement dans la vision de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), en particulier son Aspiration 4 qui ambitionne de faire de l’Afrique « un continent pacifique et sécurisé », débarrassé des conflits, de la violence et du terrorisme. Et rappelle que l’appel à l’action contenu dans ce thème rejoint l’approche de l’Agenda 2063 qui met l’accent sur la prévention, la résolution pacifique des différends, la justice, la tolérance, la réconciliation et la gouvernance démocratique comme conditions indispensables au développement inclusif et durable. C’est dire que la célébration de cette JIP vise à sensibiliser les populations non seulement aux enjeux de la paix et à encourager les initiatives en faveur de la résolution des conflits, mais également aux conséquences des guerres et des violences sur les populations civiles, en mettant en lumière les efforts déployés par l’ONU et d’autres institutions pertinentes pour instaurer et maintenir la paix.

La Présidente du Front Camerounais (FP), Chantal Kambiwa, ci-devant Coordinatrice de l’International Socialiste a saisi cette occasion pour signer une déclaration dans laquelle, elle souligne que : « La paix n’est pas un vain mot ; c’est le fondement sur lequel repose le développement, la dignité humaine et la cohésion nationale ». Comme c’est le cas pour les populations des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Où « en raison de l’absence de paix, ne peuvent vaquer librement à leurs activités quotidiennes et dont les enfants ne peuvent pas aller à l’école — le socle même du développement de toute société ! », déplore-t-elle. De même, la CDHC va dire qu’elle reste profondément préoccupée par une crise sécuritaire qui prévaut dans ces Régions depuis près de dix ans. Les attaques armées perpétrées de manière récurrente à l’instar de celles recensées entre le 22 septembre 2024 et le 21 septembre 2025 ont laissé plusieurs civils et militaire sur le carreau.

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les crises sécuritaires persistent

L’une des dernières en date, du 05 septembre 2025 à Malende, près de Muyuka, dans le Département du Fako par des groupes armés se revendiquant être des terroristes sécessionnistes ayant pris pour cible un camion du 21e Bataillon d'Infanterie Motorisée (BIM) engagé dans une patrouille de routine, en utilisant un engin explosif improvisé dissimulé sur la route, causant la mort de huit (08) éléments et un blessé grave. Mais aussi, il est dénombré de multiples enlèvements et des dizaines de milliers de déplacés internes et externes. Une situation que la patronne de l’administration de l’International Socialiste (IS), Chantal Kambiwa présente les conséquences qui affectent tous les aspects de la société. « Mais trop souvent, nous sommes témoins de divisions, d’injustices, de tensions — qu’elles soient liées à la marginalisation, à l’exclusion économique ou à des conflits communautaires. Ces blessures affaiblissent notre tissu social et freinent nos progrès ».

Au regard de ces conséquences suscitées, la CDHC prenant en compte le thermomètre du climat politique au Cameroun à l’orée de l’élection présidentielle que plusieurs indicateurs présentent comme très délicates et très cruciales pour l’avenir de ce pays, la CDHC par la voix de son président, James Mouangue Kobila salue les efforts des pouvoirs publics et de leurs partenaires visant à renforcer la promotion et la protection du Droit à la paix. Mettant en exergue le lancement, le 9 mai 2025 à Yaoundé, par le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies (SNU), en partenariat avec Elections Cameroon (ELECAM), d’une plateforme d’assistance technique dédiée au cycle électoral 2025-2027 au Cameroun, « avec pour objectifs la transparence du processus électoral, la prévention des risques de violence électorale et le renforcement des institutions chargées des questions électorales ». Mais aussi se félicite de l’engagement des pouvoirs publics à mettre en œuvre les recommandations formulées à leur attention dans sa Déclaration publiée à l’occasion de la précédente Journée Internationale dédiée à la paix du 21 septembre 2024.


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L'interpellation du gouvernement

C’est le cas du Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), dont la principale responsable a fait connaître à la CDHC qu’elle a instruit, par lettres séparées du 15 septembre 2025, à l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) ainsi qu’aux opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile de mener une sensibilisation accrue auprès des populations pour une utilisation responsable des TIC dans l’optique de promouvoir et de maintenir la paix au Cameroun. Des actions pas suffisantes pour l’atteinte d’une paix véritable au Cameroun. C’est pourquoi, Chantal Kambiwa profite de cette célébration pour lancer cet appel : « - À l’État : qu’il renforce ses mécanismes de justice, qu’il protège réellement les plus vulnérables, qu’il garantisse l’égalité devant la loi, quel que soit le genre, l’origine ou la religion ; - Aux citoyen·ne·s : qu’ils cultivent, dans leur vie de tous les jours, la paix — dans la famille, dans le voisinage, sur les réseaux sociaux. Que chacun·e soit artisan de paix là où il ou elle se trouve ; - Aux jeunes : vous êtes l’avenir de ce Cameroun. Votre voix compte, votre énergie peut transformer. Engagez-vous, proposez, agissez pour la cohésion sociale, pour la résolution non violente des conflits, pour une citoyenneté responsable ».

Pour sa part, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun relève que sur les 220 recommandations acceptées par l’État à l’occasion de l’adoption du Rapport du passage du Cameroun au 4e cycle de l’Examen périodique universel (EPU) le 26 mars 2024, neuf (09) sont en consonance avec la thématique de l’édition 2025 de la JIP, toutes ayant été ventilées par la CDHC aux structures de l’État, ainsi qu’aux organisations de la société civile (OSC), chacune en ce qui la concerne. Evidemment dans l’attente, de leur appropriation et leur implémentation de manière efficiente et efficace. En cela, la Commission recommande spécifiquement au Gouvernement de poursuivre encore plus activement le dialogue inclusif pour renforcer le climat de confiance en multipliant les occasions d’écoute et de dialogue avec toutes les parties prenantes, y compris les groupes communautaires, les leaders religieux et traditionnels ainsi que les représentants des différentes Régions. En somme, Chantal Kambiwa va demander au peuple camerounais qu’« Ensemble, engageons-nous à faire du Cameroun une terre où chacun trouve sa place, où chacun est respecté, où la rancœur laisse la place au pardon, où l’autre n’est jamais vu comme un ennemi mais comme un frère, une sœur ».



Delphine Nkengni N.

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