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LE MOUVEMENT DE LA REFONDATION DU PATRONAT VEUT ARBITRER LA CRISE

FUSION GICAM-ECAM


Le Directeur General FISCO Cameroun, Ancien Président du Comité de Pilotage CDPME-GICAM, Co-Fondateur du Patronat des Jeunes Entrepreneurs du Cameroun, Joël SIKAM, était face à la presse le 4 juillet 2022 à Douala. En sa qualité de Porte-parole d’une dynamique des chefs d’entreprises, il appelle les membres du GICAM à prioriser la refondation du patronat avant de décider d’une quelconque fusion que ce soit.

A une semaine de l’Assemblée générale extraordinaire du Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM) convoquée pour le 11 juillet 2023 et devant porter au vote ou non la fusion création ou la fusion absorption entre le GICAM et ECAM, un Mouvement de PMEs s’est constitué aux lendemains de la signature en avril 2023 de l’Accord de fusion entre les présidents des deux organisations patronales. « C’est ainsi que conscient que le projet qui sera soumis au vote des adhérents, une nouvelle génération d’entrepreneurs dont je suis le porte-parole a décidé aujourd’hui de prendre ses responsabilités, tant elle est soucieuse de l’avenir de notre pays, de notre économie et de l’entreprise camerounaise », a déclaré Joël Sikam, le porte-parole qui était face à le presse à Douala. Dénommé : « Comité de soutien à la refondation du patronat camerounais », se déploie depuis le 30 mai 2023 sur le territoire national pour sensibiliser et rassembler des adhérents du GICAM ainsi que tous les autres chefs d’entreprises camerounais pour engager une réflexion dans ce qu’il qualifie d’«indispensable démarche de Refondation » avant tout débat sur une quelconque fusion. « En effet, en prenant la parole ici aujourd'hui, nous, adhérents du GICAM, faisons nôtres les réflexions entamées par divers acteurs clés de l’opinion publique y compris au sein de la société civile et exprimons notre volonté de refonder le patronat camerounais, en particulier le GICAM, et construire ensemble un avenir prospère pour le Cameroun » a-t-il indiqué.

Après Yaoundé, Bana, la caravane était face à la presse à Douala le 4 juillet avant de mettre le cap le 5 juillet à Ngaoundéré. Joël Sikam, Directeur General FISCO Cameroun, Ancien Président du Comité de Pilotage CDPME GICAM, Co-Fondateur du Patronat des Jeunes Entrepreneurs du Cameroun (PAJEC), précise que : « Le moment est venu d’initier ensemble une démarche participative, rassembleuse, indépendante de toute considération socioculturelle pour concrétiser notre ambition commune : faire du Patronat camerounais le moteur de la transformation durable de notre pays ». Ce d’autant plus que la problématique de la fusion entre les deux organisations patronales a plongé dans une profonde crise le GICAM. Eclaté entre les partisans de la fusion absorption et ceux de la fusion création. Dans cette divergence, le mouvement de la refondation estime que la question principielle est de savoir : « La fusion c’est pour quoi ? Au cas où il y aurait fusion, on gagnerait quoi? Et au cas où il n’y aurait pas fusion, on perdrait quoi? » Son porte-parole de souligner qu’à date, il n’est toujours pas convaincu de cette option. Et qu’il attend toujours d’être convaincu. «Si à date, je n’ai pas encore été convaincu, comment je parviendrai à soutenir un truc que je ne comprends pas », lance Joël Sikam. Par la suite, il ajoute : «Soyons clair aujourd’hui, qu’il y ait fusion ou pas, l’image du GICAM est entachée. Ce qui se passe actuellement n’est pas sain ».

Dans ce climat délétère, le Comité de Soutien à la Refondation du Patronat Camerounais s’inscrit comme la solution pour promouvoir un patronat éclairé, qui favorise l'innovation, encourage l'investissement responsable et crée un environnement propice à la durabilité des entreprises. Parce qu’il pense que le défi devrait être de mettre en place des stratégies de refondation pour rattraper le retard du GICAM sur les autres patronats du continent. Notamment, au regard des patronats ivoirien et malien qui ont chacun un budget annuel de 25 milliards FCFA, aux patronats marocain et tunisien qui sont à peu près 40 milliards FCFA de budget annuel chacun, le patronat du Congo Brazzaville (avec 2 millions d’habitants) qui est à 2 milliards FCFA budget annuel, contre 650 millions FCFA de budget annuel pour le GICAM avec près de 30 millions d’habitants. Cela passe par la mise en place des mécanismes et les leviers pour entrainer l’écosystème économique à être beaucoup plus proactif. A cet effet, il adresse un certain nombre de questions : - Quel est la place de la PME dans notre écosystème économique ? - - Comment adresser de manière beaucoup plus efficace et efficient les problèmes des PMEs? – Comment créer un écosystème financier qui permet à la PME d’être compétitive à la faveur de la ZLECAF? - - Quel est le rôle que les PMEs doivent-ils jouer dans cet écosystème ? - Comment on fait pour avoir des chefs d’entreprises représentatifs, compétitifs et orientés à la conquête du marché extérieur ? - Comment on travaille à la création des champions nationaux qui permettent de favoriser le made in Cameroun qui soit valable et compétitif pour le commerce extérieur ? - Comment le patronat camerounais peut vendre ses entrepreneurs hors du pays ? - Comment est-ce que le patronat fait pour que les PMEs se sentent impliquer dans la question et la culture patronales afin de construire un écosystème économique nationale ?




Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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