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Le SNJC a présenté son plaidoyer au candidat Joshua Osih

PRESIDENTIELLE 2025


Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun a décidé de rencontrer tous les candidats à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 pour porter la voix de la presse camerounaise. Une presse affaiblie, déstructurée et avilie qui veut retrouver ses lettres de noblesse dans un environnement complexifié. Le Candidat du SDF, Joshua Osih a été le premier à se prêter au jeu le 16 septembre 2025. Un exercice enrichissant dans la perspective d’une consigne de vote qui sera donné à celui des candidats qui aura accepté de donner une suite favorable aux préoccupations et aux aspirations du syndicat le plus ancien et le plus représentatif de la corporation afin redonner à la presse son rôle cardinal dans la construction de toute société.


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Le Syndicat des Journalistes du Cameroun Cameroun (SNJC) en sa qualité d’organisation de la société civile emboite le pas au Mouvement Syndical Camerounais qui a décidé de faire valoir le poids électoral des travailleurs à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 que tous les indicateurs annoncent comme crucial pour l’avenir du Cameroun. Après le Mémorandum et le Livre Blanc que les Confédérations les plus représentatifs, regroupés au sein du Cameroon Workers Forum (CAWOF) ont décidé d’opposer aux candidats à la présidentielle du 2025, c’est autour du SNJC de porter un plaidoyer qu’il a décidé de présenter à tous les 12 candidats dans la perspective de sortir la presse camerounaise de la situation très peu reluisante dans laquelle elle est plongée depuis plus d’une dizaine d’années. Situation caractérisée par une précarité et une paupérisation ambiante sans précédente, mais aussi une violation systémique et permanente des libertés fondamentales et singulièrement de la liberté de la presse. Comme premier client à cet exercice, le candidat du SDF, Joshua Osih a accepté, le 16 septembre 2025, de se prêter au jeu. Il était accompagné du Député suppléant, Nguidjol Ngan, ci-devant Ministre de la Communication du Shadow Cabinet du SDF ; et de Henry Kedjang, le Secrétaire National à la Communication. En face, la délégation du Bureau Exécutif National (BEN) du SNJC conduite par sa présidente, Marion Obam epse Mahel et le Secrétaire Général, Hilaire Ham Ekoué a été élargie aux membres du Bureau Exécutif de la Section régional du SNJC Littoral, des représentants de certaines associations corporatives et des cadres du SNJC. A la suite d’un échange très chaleureux et cordial, où le tableau peu reluisant de la presse lui a été présenté, notamment celle de la presse à capitaux privés, fait d’entraves permanentes à la liberté de la presse, des conditions de travail pas toujours décentes (pas de contrat de travail, pas de bulletin de paie, des salaires épisodiques, payés lorsque c’est le cas en monnaie de singe et au lance pierre, sans sécurité sociale, sans police d’assurance santé, …) ; un environnement peu favorable à la viabilité des entreprises de presse à capitaux privés, pourtant les universités d’Etat et privées camerounaises déversent sur le marché de l’emploi chaque année des milliers de diplômés en communication et en journalisme.

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Chapelet de recriminations très peu réluisant

Après toutes les interventions, la Présidente Nationale, Mariom Obam epse Mahel a remis au candidat Joshua Osih le mémorandum enrichi et portant sur une dizaine de préoccupations. A savoir : - La définition du statut du journaliste qui n’est pas clairement défini dans la loi de 90 qui est désuète ; - La mise à mal de la sécurité des journalistes malgré dans la loi de 90, il est prescrit l’inviolabilité des rédactions et un Arrêté du Premier Ministre, Peter Mafany Musonge qui donnent instructions aux Unité des Forces de Maintien de l’Ordre (FMO) d’être des refuges pour journalistes se trouvant en danger ; - L’impunité dont jouissent tous les bourreaux des journalistes. Depuis 2008, 09 journalistes ont été tués ou disparus sans que jusqu’à ce jour les autorités compétentes n’ait toujours pas pu ni élucider les circonstances ni identifier les coupables et par ricochet ni faire répondre des auteurs de leurs actes crapuleux ; - La Convention Collective des Journalistes et Métiers Connexes qui a été signée en 2008 et n’a jamais été appliquée. Une étude menée dans le cadre du Projet Cameroun Media que pilote la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et Canal France International (CFI), dans la perspective d’aider les acteurs locaux à créer un Conseil de Presse au Cameroun qui sera une instance d'autorégulation indépendante, a révélé que 100 articles sont déjà désuètes ; - la nécessité de repenser la Commission Nationale de la Délivrance de la Carte de Presse pour en faire une instance paritaire afin d’assainir l’environnement de la presse camerounaise qui est pollué par du tout-venant ; - Dissoudre l’Aide Publique à la Presse Privées dont le montant diminue chaque année comme peau de chagrin et créer une subvention votée au Parlement qui est adossé sur les recettes de la redevance audiovisuelle; - Créer une Société de Distribution et de Commercialisation de la presse pour remplacer ou réhabilité MESSAPRESSE qui réclamait il y a dix ans 180 millions de FCFA pour sa recapitalisation, ce que le gouvernement a refusé de débloquer pourtant pour des questions de moindre importance, des milliards de FCFA sont gracieusement et régulièrement débloqués ; - Le refus de l’organisation des élections sociales dans certains médias qui remplissent les critères et qui sont par la loi obligatoires ; - La non application des lois en vigueur régissant la presse au Cameroun.


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La solution est de se libérer de l'autocratie regnante

Fort de l’influence du SNJC qui est implanté dans les dix régions où il y est installé les sections régionales dont les exécutifs viennent d’être renouvelés, et de son impact sur plus  de 1 000 travailleurs des médias dont plus 500 membres et plus 500 membres des associations corporatistes telle que l’Association des Journalistes Sportifs du Cameroun (AJSC), la présidente Nationale, Marion Obam epse Mahel a déclaré « Nous souhaitons que nos préoccupations soient prises en compte dans votre programme politique de candidat à la présidentielle de 2025 avec un engagement fort d’y apporter les solutions efficientes qui y sont contenus, mais aussi en votre qualité de député de la nation, de les porter dans les débats parlementaires dans la construction du Cameroun si au soir du 12 octobre 2025, ce n’était pas vous que le peuple aura porté à la magistrature suprême ». En retour, Joshua Osih s’est montré très ému par ce tableau sombre de la presse camerounaise dont il a dit s’approprier. « Je fais mien vos revendications », a-t-il déclaré. D’abord en sa qualité de Président national du seul parti travailleur du microcosme politique camerounais, de politicien de la gauche, de son statut d’ancien syndicaliste, d’honorable, et de candidat à la présidentielle de 2025. Il s’est étonné de ce que ces préoccupations ne lui soient pas portées bien avant dans le cadre de ses missions parlementaires. Mais il s’est dit favorable de donner suite à ce plaidoyer dès qu’il est élu au soir du 12 octobre 2025. Parce que pour lui, la seule solution aux problèmes de la presse qui sont identiques à ceux qui sont qui sont généralisés dans la société camerounaise, est de passer de l’autocratie actuelle de la gestion du pouvoir à une gestion démocratique. Il propose une vraie séparation des pouvoirs, un fédéralisme basé sur la répartition proportionnelle des richesses différent du fédéralisme géographique qu’il dénonce, le remplacement du salaire mensuel par le salaire horaire, la réorganisation de l’Etat afin de mettre fin aux incohérences qui favorisent les détournements dans les services publics.




Mathieu Nathanaël NJOG


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