NDEMA LA SUE, une contribution notable à la politique de l’import-substitution dans la filière

FETE DU POISSON 2025

Comme de tradition depuis quatre années, la fête du poisson du 237 dénommée : Ndema La Sue tient sa 4è édition du 1er au 6 avril 2025 à l’esplanade de Carrefour Market Banamoussadi. Le thème de cette année est intitulé : « Valorisation du Poisson 237 : La place des femmes dans la démarche qualité ». Ce rendez-vous de promotion et de valorisation des produits halieutiques camerounais, leurs consommations sous toutes les formes et des chaînes de valeurs de la filière poisson est une invite à une participation massive.

Le Cabinet Conseil & Ingénierie Marketing « SPHINGE » dédié aux acteurs socio-économiques de l’écosystème PME & Territoires organise du 1er au 6 avril 2025 à l’esplanade de Carrefour Market Bonamoussadi, la 4è édition du Ndema La Sue ou la Fête du Poisson 237. Le thème retenu est : « Valorisation du Poisson 237 : La place des femmes dans la démarche qualité ». Parce que les produits halieutiques de table sont un véritable trésor patrimonial et un levier important de création de richesses, d'emplois pour les jeunes et d'autonomisation des femmes. Le poisson représente respectivement 40% de l’apport en protéine d’origine animale et 9,5% des besoins totaux de la population. Et la production locale contribution de 1,2% au PIB. Ce grand rendez-vous national de la promotion et de la valorisation du poisson typiquement camerounais et des chaînes de valeurs de cette filière va rassembler les pêcheurs, aquaculteurs, écailleurs, commerçants, restaurateurs, et consommateurs du poisson et des ressources halieutiques de table au Cameroun. « C’est un festival qui célèbre les richesses maritimes et halieutiques du pays. C'est un évènement qui permet, depuis 2022, l'expression de tous les acteurs de cette chaîne de valeurs, en leur offrant renforcement de capacités et de compétences, visibilité et reconnaissance », déclare Loveline Menchum Tayou, la promotrice de cet évènement unique en son genre au Cameroun.

Le Cameroun est doté d’un grand potentiel pour la production du poisson au regard de son riche patrimoine halieutique de 4 millions d'ha de plans d'eau et 400 kms de côtes maritimes, qui est constitué d’un important réseau de cinq lacs artificiels (Lagdo, Mbakaou, Mapé, Bamendjin, Maga) ; douze fleuves et quatre bassins hydrauliques : - Le bassin du Lac Tchad avec ses plaines d’inondations et ses rivières : - Le bassin de l'atlantique (le Wouri, le Nkam, le Noun, la Sanaga) ; - Le bassin du Congo (le Bok, le Lobo, le Sangha, le Dja) ; et - Le bassin du Niger (le Mayo Kebi, la Benoué, le Faro) pour une production de poissons en eaux intérieures de très grande qualité. Et quantitativement, peut être considérablement améliorée. Puisque le Cameroun augmente sa production annuelle de poissons de 4,6% depuis 2020 et se situe actuellement à 230 000 tonnes, soit 40% de la demande nationale en poissons estimée à 500 000 tonnes environ. Pour un déficit de 270 000 tonnes importées représentant un montant de près de 200 milliards de FCFA qui déséquilibrent considérable de la balance commerciale. Le volume total des captures est estimé à environ 210 000 tonnes. L’aquaculture sous forme de pisciculture a une production de 20 000 tonnes avec comme principales espèces le Tilapia du Nil avec un taux de 83,6% tandis que le poisson-chat représente 15,7%. Malheureusement,  très peu commercialisées et très peu consommées.

Découvrir, déguster et adopter le poisson 237

Ce qui justifie toute l’importance de Ndema La Sue. Pour la promotrice, Loveline Menchum : « Le but est de promouvoir la consommation des ressources halieutiques de table du Cameroun, en mettant en avant les produits et savoir-faire locaux liés à la pêche et à l’aquaculture. Il s’agit donc de dynamiser les interactions au sein de l'écosystème national du poisson, pour qu'il libère son potentiel économique, social et culturel ». Ce sera l’occasion aux 5 000 visiteurs attendus de découvrir, de déguster et d’aimer la carpe de Bamendjin, le Ila de Tibati, le kanga d’Akonolinga, le maban de Kribi, le tilapia de Moungo Fish ou la carpe de Aquarin, les grenouilles Goliath de Manengolè, les poissons d’eaux douces des pisciculteurs amateurs et professionnels. Du poisson d’eau douce non surgelé ? Bien sûr avec des tubercules ou des céréales en accompagnement, sous toutes les formes. Sinon, que serait le poisson braisé à la camerounaise sans les miondo, missolè ou bobolo ? Il s'agira ainsi de booster la consommation du poisson local, dans l’optique de contribuer à la relève d’une offre nationale compétitive en produits halieutiques de table. Une contribution notable à la politique de l’import-substitution dans la filière poisson. Et ceci à travers cinq activités :  - l'Exposition, - les Master Classes, - les Ateliers pratiques, - les Concours culinaires, et - l'animation culturelle.

En somme, la 4è édition de Ndema La Sue se positionne comme une vitrine pour la richesse halieutique du Cameroun, leurs consommations sous toutes les formes et les métiers y afférents. Mais aussi, en mettant en avant les contributions essentielles des femmes dans ce secteur. De la disponibilité de l'offre nationale en poissons, en tant que productrices, commerçantes (mareyeuses), transformatrices, cheffes de cuisine, artisanes et cheffes d'entreprise, tout en promouvant 'autonomisation socio-économique des femmes dans ce secteur. Ceci en créant des réseaux pour favoriser le dialogue direct entre les différents acteurs du secteur (pêcheurs, équipementiers, chercheurs, formateurs, restaurateurs, financiers et institutions) pour développer des partenariats stratégiques. Mais aussi et surtout en favorisant le professionnalisme du secteur halieutique : Pêcheurs, pisciculteurs, écailleurs de poisson, restauratrices, chef (fes) de cuisine,… Après trois éditions qui ont permis d’une année à une autre de tirer les bonnes leçons, celle de 2025, a l’ambition de franchir un palier supérieur. Le parrainage du Ministère de l’Elevage des Pêches et de l’Industrie Animale (MINEPIA), de la  Caisse de Développement de la Pêche Maritime (CDPM) et en partenariat, la Chambre d’Agriculture des Pêches, de l’Elevage et des Forêts (CAPEF), et sous l’encadrement technique de l’Institut des Sciences halieutiques (ISH) de Yabassi, montre que la 4è édition de Ndema La Sue 2025 se veut une destination incontournables pour les populations de la ville de Douala et tous les personnes qui y séjourneront pendant ces cinq jours.

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com

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